Alger- Ali Boudoumia, 14 ans, originaire de la région d'Ouled Aïssa, dans la wilaya de Boumerdès nous parle du 1er novembre, date du déclenchement de la guerre de libération. « Je suis heureux pour mon pays en tant que citoyen repenti », avant d'ajouter « Je dois être fier de mon pays ». Ali a rejoint les groupes terroristes en 1997 et s'est rendu aux services de sécurité en 2004. Pour lui, la date du premier novembre a toujours été un évènement heureux pour lui. « Ici ou là haut dans les maquis, ça a toujours été le même sentiment », nous dit-il. « Écoutez-moi bien », me demande-t-il, « la guerre de 54 était à cause de la France, mais la guerre actuelle… », « Arrêtez de remuer mes plaies ni celles qu'on a causé aux millions d'algériens. Le peuple algérien ne mérite pas ce qu'on lui a fait ». De son côté, Boualem Heloui, 32 ans, originaire de Tizi Ouzou, nous dit à propos du Premier Novembre que « c'est le symbole de la révolution. En ce jour, nous avons un sentiment différent, une sorte de mélange de tristesse et de joie en même temps ». « Ce qui me rend triste le plus, c'est cette guerre que se livrent les algériens entre eux, et nous en tant que terroristes, nous y avons pris part. Nous sommes si tristes aujourd'hui et nous regrettons profondément ce que nous avons fait au ». Daïdeche Hamdane, 39 ans, demeurant à Corso dans la wilaya de Boumerdès, a passé onze années dans les maquis. Il a rejoint les groupes terroristes en 1992 et s'est repenti en 2003. « Sincèrement, je crois en la révolution algérienne de 54 et ce que les Moudjahiddines et les martyrs ont fait et ont payé comme prix de notre liberté ». Ennahar/ Katia A. L'organisation terroriste programmait beaucoup plus d'attentats le Premier novembre Le repenti Abderrezak, alias Mosaâb, qui activait au sein de « Saryate Ben Zerga », relevant de « Katibet El-Feth » à Boumerdès, nous raconte que les fêtes nationales et notamment le Premier Novembre était en quelques sortes un stimulant pour la recrudescence des actes terroristes et les opérations suicide. « L'organisation terroriste programme le plus grand nombre d'opérations terroristes contre le régime et les services de sécurité pendant cette période », nous dit-il. Selon Abderrezak (Mosaâb) dans son entretien avec Ennahar, l'anniversaire du déclenchement de la guerre d'Algérie était pour lui et ses acolytes l'occasion de commettre des attentats terroristes et des opérations suicide qui ont un plus grand impact médiatique et provoque la déstabilisation des forces combinées de sécurité. Ennahar/ Amel Lakel Des enfants kidnappés et des résistants égorgés pendant la fête de la révolution Selon les experts du sécuritaire, la recrudescence des actes terroristes pendant les périodes des fêtes nationales et religieuses avait pour but de les perturber. ,les groupes terroristes faisaient tout pour que ces actes soient commis en ces périodes à cause de l'impact médiatique. L'organisation terroriste du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dirigée par son émir Abdelmalek Droukdal, alias Abou Mosaâb Abdelouadoud, veille toujours à ce que des actes terroristes et des opérations suicide soient commis lors des fêtes nationales et religieuses. Les services de sécurité ont réussi à mettre en échec les plans diaboliques de Droukdal qui visaient la capitale pendant la célébration de la fête de l'indépendance et de la jeunesse. Les attaques étaient préparées par le terroriste « Houdeifa Abou Younès », émir de la deuxième région. L'organisation terroriste, en devenant « El Qaïda au Maghreb Islamique » a tenu à ce que les attaques suicides soient commises le 11 qui coïncide avec le 11 septembre 2001 au Etats-Unis d'Amérique. « Zoheir C. » qui s'est rendu aux services de sécurité après six mois de son recrutement au sein de Katibet El Ansar, dans la deuxième région, nous dit, en réponse à une question «J'ai une conviction ; celui qui ne croit pas au Livre de Dieu et en la Tradition de son Prophète, ne croit pas en sa nation. L'amour de la patrie vient de la foi »