JIJEL - Un programme qualifié "d'ambitieux" a été tracé par le secteur des forêts à Jijel pour "reverdir" cette région littorale, accolée à une chaîne montagneuse dont le couvert végétal s'est considérablement détérioré au fil des ans, a affirmé mercredi le conservateur des forêts. Ce programme repose sur plusieurs actions dont la dernière en date est la création d'une pépinière hors-sol, localisée dans la commune d'El Aouana (ouest) pour une capacité de production de 500.000 plants forestiers. Le projet qui a déjà fait l'objet d'un appel d'offres, est doté d'une autorisation programme (AP) de 90 millions de DA, selon Louardi Maassem. Il consiste en la réalisation d'un système d'élevage de plants, avec des équipements d'irrigation spécifiques et d'autres dépendances nécessaires à une telle pépinière qui alimentera aussi bien la région que d'autres wilayas en plants forestiers de diverses essences, a ajouté le même responsable. La reconstitution de la subéraie, la valorisation des produits et des sous-produits forestiers, la protection des terres contre l'érosion ainsi que le lancement d'actions pour le développement rural afin d'améliorer les conditions de vie des populations de ces zones font partie des principales actions qui seront menées pour le développement et la promotion de ce secteur, a-t-il affirmé. Des actions "confortées", selon lui, par la politique de soutien au renouveau rural, initiée par les pouvoirs publics, et qui s'est traduite, dans cette région, par la mise en place de 228 projets de programmes de développement rural intégré (PPDRI), entre 2009 à 2014, ciblant une population de 11.316 habitants avec des prévisions de création de 582 emplois. L'enveloppe globale allouée à ces projets dépasse 522 millions de DA, ont rappelé à ce propos les mêmes sources. Par ailleurs, le traitement de cinq bassins versants constitue l'une des préoccupations majeures du secteur des forêts, en raison, a-t-on précisé, de la nécessité de stabiliser les terres soumises à l'érosion en vue de diminuer les risques d'envasement des barrages situés en aval. Les bassins versants concernés sont ceux de Irdjana dont l'étude a été confiée à un bureau étranger, de Tabellout, de Boussiaba, de Bouadjoul et d'une partie de Beni Haroun, plus précisément sur une superficie de 62 km2 située dans la commune de Sidi Maarouf.