Des élections législatives en Egypte, sans parlement depuis 2012, se dérouleront dimanche et lundi prochains, les premières depuis l'arrivée au pouvoir du président Abdel Fatah al-Sissi, avec la participation de personnalités de l'ère Moubarak. Cette élection marque l'achèvement de la troisième étape clé annoncée dans la feuille de route présentée par le chef d'Etat égyptien en juillet 2013, juste après son arrivée au pouvoir après la destitution par l'armée de l'ex-président Mohamed Morsi. Les législatives avaient été précédées par l'adoption d'une nouvelle Constitution, l'organisation d'une présidentielle que Abel Fatah al-Sissi avait emportée avec (96,9%) des voix et la révision de la loi électorale. Ce scrutin, qui devait initialement se dérouler entre mars et mai, avait été reporté sur décision de justice. La Cour constitutionnelle avait jugé anticonstitutionnelle certaines dispositions de la récente loi électorale, notamment vis-vis-du découpage des circonscriptions. Ce vote permettra de doter le pays d'un nouveau Parlement élu depuis le soulèvement populaire ayant renversé Hosni Moubarak en 2011. L'ex institution législative avait été dissoute par une décision de justice en juin 2012. Depuis, les présidents égyptiens (Abdel Fatah al-Sissi et avant lui, Mohamed Morsi) assumaient à la fois les pouvoirs législatifs et exécutif. Les futurs parlementaires devront se pencher sur l'examen de quelques 200 décrets-lois publiés depuis 2012. APS