Fabuleuse photo de groupe en Algérie en 1969 où le photographe Edouard Boubat avait saisi, avec un sens fulgurant de la composition et du cadrage, la diversité des générations et des expressions (joie, curiosité, agressivité, surprise, attendrissement, ennui, etc...), Edouard Boubat a toujours su cueillir l'instant magique. Né en 1923 et décédé en 1999 à Paris, Edouard Boubat, contemporain et ami de Brassaï, Robert Frank ou encore Henri Cartier-Bresson, était l'un des trois principaux photographes de la revue Réalités. Durant plus de vingt ans, de 1957 à 1970, il contribua à ce grand magazine en tant que « correspondant de paix », comme l'avait surnommé son ami le poète Jacques Prévert. Ce grand voyageur, qui a fait plusieurs fois le tour du monde, avait effectivement pris le contrepied du reporter de guerre. Des pays où il se rendait, il ne rapportait que des images positives, lumineuses, centrées sur l'être humain, le plus souvent dans l'exercice de son activité quotidienne. «Des images infiniment vivantes, peuplées de figures et de scènes qui nous paraissent aujourd'hui bien lointaines », dit la commissaire d'exposition Chantal Soler. Lors de sa tournée des pays de la Grande Bleue, Edouard Boubat était passé par le Liban, en 1958. Il y avait pris des instantanés anti-clichés. Des images humanistes, tout simplement. À découvrir dans la lumineuse exposition « Mediterraneo » de la Byblos Bank* consacrée à ce grand photographe français. Source: L'Orient-le-Jour