Violemment critiqué par un collectif d'historiens pour « recyclage de clichés orientalistes », le célèbre et controversé écrivain et journaliste Kamel Daoud a décidé d' « arrêter le journalisme ». Dans une chronique intitulée « Lettre à un ami étranger » paru dans le « Quotidien d'Oran », Kamel Daoud déclare arrêter ses activités journalistiques. « Je vais donc m'occuper de littérature et en cela tu as raison. J'arrête le journalisme sous peu », peut-on lire. Kamel Daoud s'est d'abord expliqué sur son article sur les agressions de Cologne en qualifiant d' « immoral » et d' « illégitime » que des universitaires pétitionnent contre lui. « Que des universitaires pétitionnent contre moi aujourd'hui, pour ce texte, je trouve cela immoral parce qu'ils ne vivent pas ma chair, ni ma terre et que je trouve illégitime sinon scandaleux que certains me servent le verdict d'islamophobie à partir de la sécurité et des conforts des capitales de l'Occident et ses terrasses », écrit Daoud. La Qualifiant de « procès stalinien », l'auteur de « Meursault, contre-enquête » estime que la pétition contre lui l'offre « en pâture à la haine locale sous le verdict d'islamophobie qui sert aujourd'hui aussi d'inquisition », ajoutant que « Ces pétitionnaires embusqués ne mesurent pas la conséquence de leurs actes et du tribunal sur la vie d'autrui ». Kamel Daoud décide ainsi d' « aller écouter des arbres ou des cœurs. Lire. Restaurer en moi la confiance et la quiétude. Explorer. Non pas abdiquer, mais aller plus loin que le jeu de vagues et des médias. Je me résous à creuser et non déclamer ».