Interrogé, lors d'une conférence sur le journalisme et les mutations technologiques organisée par le ministère de la communication, sur les difficultés financières qui menacent la survie de certains journaux, à la suite de la baisse de leurs recettes publicitaires, le ministre a précisé que cette situation est conséquente à "la réduction des annonceurs, aussi bien publics que privés". M. Grine a ajouté dans ce sens que l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP) "n'est qu'un moyen" de distribution de la publicité "selon le volume" qu'elle reçoit de la part des annonceurs. "Ceux qui ont créé des journaux privés se devaient d'avoir un minimum de background en tant que gestionnaires au lieu de dépendre uniquement de l'aide de l'Etat et de la publicité émanant de l'ANEP", a-t-il souligné, en s'interrogeant comment certains éditeurs se sont lancés dans de tels projets "sans les ressources financières nécessaires". Le ministre convie à l'occasion "ceux qui se sont lancés dans l'aventure intellectuelle à assumer leurs responsabilités", insistant sur la disponibilité de l'Etat à "venir en aide à une presse de qualité", celle-là même qui a une "projection vers l'avenir et non pas des rétroviseurs," a-t-il ajouté. Au sujet de la désignation d'un nouveau président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), M. Grine a rappelé que cela relève des "prérogatives" du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.