L'ancien ministre des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi a indiqué mercredi à Alger que l'Union africaine (UA) doit continuer à œuvrer pour le règlement du conflit en Libye. "L'UA a pu se faire entendre au niveau régional et international en termes de justice internationale, et doit continuer à le faire en œuvrant, notamment, au règlement du conflit en Libye", a souligné M. Brahimi dans son intervention à l'occasion de la célébration de la Journée de l'Afrique à Alger. Cependant, "il ne faut pas se leurrer en pensant que le monde a atteint la véritable justice internationale. Aucun pays ne réunit tous les éléments nécessaires, pour que celui-ci, soit classé Etat de droits de l'homme", a estimé Brahimi, également membre du Comité des sages de l'UA. En 2011, dans la foulée du soulèvement populaire contre le président Maamar El Gueddafi, les Nations Unies avaient adopté une résolution, permettant à une coalition d'Etats membres de l'OTAN de recourir à des actions militaires limitées contre le pouvoir en place afin de protéger la population civile libyenne. Le concept de "la responsabilité de protection" avait été évoqué au Conseil de sécurité de l'ONU pour "détruire la Libye", a-t-il regretté. Le Continent africain dispose de quoi se faire valoir, à savoir, la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples, adoptée il y a 35 ans, et que les acteurs africains sont appelés à faire connaître, a-t-il noté. Ont pris part à la cérémonie notamment, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération, Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major, Abdelghani Hamel, des membres du gouvernement, des personnalités nationales, des anciens ministres et ambassadeurs.(APS)