Des inconnus ont peint des slogans hostiles mercredi avant l'aube sur le mur extérieur d'une mosquée dans le nord d'Israël, suscitant une réaction indignée au sein de la minorité arabe. L'association islamique arabe Al-Aqsa a distribué des photos de graffitis, dénonçant cet acte de vandalisme comme un "crime grave" et exigeant une enquête diligente de la police. L'un des slogans, surmonté d'une étoile de David annonce que le bâtiment est "promu à la démolition", l'autre annonce qu'il y aura une "guerre pour la Judée Samarie", le nom officiel israélien pour la Cisjordanie. Au cours des derniers mois, plusieurs mosquées de Cisjordanie occupée ont été vandalisées par le feu, ces actions étant imputées par les Palestiniens à des colons extrémistes. Ces derniers pratiquent depuis des mois une politique de représailles systématiques -dite du "prix à payer"- qui consiste à attaquer des cibles palestiniennes chaque fois que les autorités israéliennes prennent des mesures qu'ils considèrent comme allant à leur encontre. En Israël même, les représentants des 1,3 million d'Arabes israéliens se sont retrouvés accusés de faire le jeu de l'ennemi pour le soutien qu'ils ont apporté à la flottille d'aide internationale pour Ghaza, dont la prise d'assaut meurtrière par l'armée israélienne le 31 mai a suscité une vague de réprobation dans le monde entier. Lors des dernières élections législatives en 2009, le parti ultranationaliste Israël Beiteinou de l'actuel chef de la diplomatie, Avigdor Lieberman, avait inscrit à son programme un projet de loi intitulé "Loyauté-citoyenneté", réservant l'octroi de la nationalité israélienne à ceux qui "sont loyaux à l'Etat juif".