Le mouvement de revendication dans la commune de Zeribet El Oued dans la wilaya de Biskra, s'est poursuivit pour le troisième jour consécutif. La journée d'avant-hier a été mouvementée entre les forces de sécurité et les contestataires. Ces derniers, dont le nombre a atteint des centaines, ont recouru à la fermeture de la RN 83 reliant les wilayas de Biskra et Khenchla, et ce, suite à l'arrestation de plus de 10 jeunes accusés d'avoir été à l'origine des troubles qu'a connue la commune d'Ezeriba. Envoyé spécial d'Ennahar à Zeribet El Oued : Ali Rehab * Une délégation des notables s'est déplacée le soir même au siège de la wilaya de Biskra, sans pouvoir être reçu par le Wali, selon les dires de quelques un d'entre eux qui ont précisé que l'objet de cette rencontre était de tenter de calmer la situation. La délégation s'est alors contentée de la rencontre avec le Président de l'Assemblée Populaire de Wilaya, pour qu'il rebroussent chemin vers la commune de Zeribet El Oued sans aucune réponse pour les contestataires qui maintenaient leurs revendications quant à la libération de tous les détenus et la cessation de toute poursuite, ainsi que la relance du développement local. Ces derniers demandaient aussi le départ du Chef de Daïra. * Les affrontements ont reprit de nouveau mais les forces de l'ordre ont réussit à rétablir le calme dans la nuit passée, après des courses poursuites dans la plupart des quartiers de la ville. Les forces de l'ordre ont utilisés des hauts parleurs à l'aide desquels ils prévenaient les contestataires et demandaient aux habitants de fermer leurs fenêtres afin de ne pas être touchés par les gaz lacrymogènes. * Les affrontements ont reprit hier matin et l'on pouvait constater, à l'entrée de la commune de Zeribet El Oued où on pouvait voir un barrage humain, aussi bien que des arbres et des pneus qui barraient l'accès aux véhicules excepté les ambulances. La ville était presque abandonnée. Tous les commerces avaient baissés les rideaux en signe de solidarité avec les détenus. * Il suffit d'y faire un tour pour constater la situation, où le manque de projets de développement, le mauvais état des routes et le manque d'éclairage public. Le mauvais des routes rend l'accès des véhicules difficile, ce qui pousse les gens à préférer marcher à pied. Le siège de la Daïra été fermé et les fonctionnaires avaient quitté les lieux à l'exception des forces de sécurité qui nous ont informés que le Chef de Daïra était absent. Le climat était tendu entre les émeutiers et les forces de l'ordre qui était prêt à l'assaut. La ville était complètement paralysée depuis huit heures du matin. Sur notre chemin de retour, les émeutiers étaient venus à notre rencontre et nous ont dirigés vers les sages du village qui nous ont confirmé la poursuite de leurs revendications jusqu'au retour de leurs enfants arrêtés avec la condition de la présence du Wali et la suspension du Chef de Daïra qu'ils ont qualifiés de tout les noms. Ce dernier qu'il accuse de n'avoir rien réalisé, même pas une lampe pour l'éclairage public, selon leurs dires. * Sur notre chemin de retour, nous avons été surpris par un nouveau barrage à 5 kilomètres. Les gens descendaient des véhicules pour poursuivre leur route à pieds sur une distance d'environ sept kilomètres. Nous avions été autorisé à passer le barrage pour transmettre leurs revendications aux autorités locales qui a, dans un premier lieux, refusé de les écouter. Ils accusent toutes les autorités, y compris les services de l'APC, et de la Daïra qu'ils tiennent pour responsables de la dégradation de leur cadre de vie. Un grand nombre de citoyens ont tenu à dénoncer le mauvais comportement du Chef de Daïra de qui ils ont reçu des insultes et qui a été la cause de beaucoup de problèmes. Ce dernier, selon leurs dire, est responsable de la dégradation de leur cadre de vie. Envoyé spécial d'Ennahar à Zeribet El Oued : Ali Rehab