Annaba. Les lycéens protestataires de la wilaya de Annaba maintiennent toujours le cap. Ils sont venus des 33 lycées que compte la wilaya à travers ses 12 communes et se disent résolus à poursuivre leur mouvement jusqu'à satisfaction de leurs revendications d'ordre pédagogique. Ils étaient des centaines, hier, entre filles et garçons, à observer pour la troisième fois un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation à quelques mètres de celui de la wilaya en scandant haut et fort l'allégement du programme. Pour maîtriser tout débordement, les services de sécurité ont quadrillé les jeunes protestataires, et ce, en bloquant la route devant les usagers. . Boumerdès. La contestation des lycéens de la wilaya de Boumerdès fait tache d'huile et touche chaque jour plus d'établissements. A Boumerdès, le mouvement s'est poursuivi hier et même les élèves qui étaient réticents ont fini par être convaincus par leurs camarades de rejoindre les rangs des mécontents. Après avoir sillonné les rues de la ville, les élèves des trois lycées de la daïra de Bordj Ménaïel ont procédé à la fermeture de la RN12, pour une durée de plus d'une heure environ, à l'aide de pierres et de troncs d'arbres. Les lycéens qui se sont dispersés après l'intervention des forces de l'ordre comptent coordonner leur action avec leurs camarades des autres lycées pour porter leurs revendications à un plus haut niveau. Aux Issers aussi, des centaines d'élèves des deux lycées ont manifesté dans la rue en fermant, dans la matinée de la même journée, la RN68. A Naciria, les cours on été boycottés par les élèves qui réclament l'allégement des programmes et une véritable réforme du système éducatif. Les lycéens ont un moment occupé la rue, la RN68 notamment, « afin de se faire entendre ». A Beni Amrane, les lycéens ont également marché dans la rue pour les mêmes revendications. Souk Ahras. C'est au milieu d'un dispositif de sécurité renforcé que plusieurs dizaines d'élèves des classes de terminale se sont regroupées hier devant le siège de la direction de l'éducation pour exiger, à l'instar des lycéens des autres villes du pays, la révision des programmes et leur allégement ainsi que le renforcement des cours de soutien. Des banderoles et écriteaux sur lesquels étaient écrits « Errahma » (clémence) et « Nous ne sommes pas des cobayes » étaient brandis par les contestataires qui scandaient des slogans hostiles aux réformes de l'école algérienne et d'autres favorables à la considération de l'élève. Les représentants des élèves ont été aussitôt accueillis par le directeur de l'éducation qui a décidé, après une longue discussion, l'installation immédiate d'une commission de suivi des programmes. Skikda. Au moment où les lycéens au chef-lieu de wilaya continuaient le carrousel protestataire entamé samedi, les grandes agglomérations de Skikda ont subitement pris le relais hier, donnant ainsi au mouvement de grève une dimension beaucoup plus importante. Que ce soit à Collo, à El Harrouche ou à Azzaba, les lycéens ont préféré quitter leurs bancs de classes pour investir la rue. A Collo, ce sont finalement les élèves du lycée Boukikaz, un des quatre établissements de la ville, situé en plein centre-ville qui ont donné l'amorce en refusant hier de rejoindre leurs classes. Ils ont même tenté de forcer la main aux élèves du lycée Bounour en tenant un sit-in devant les lieux sans parvenir pour autant à dissuader les responsables de Bounour d'ouvrir les portails. A El Harrouche, la protestation lycéenne a été plus importante, puisque les élèves des trois lycées Kawakibi, Boustil et Zighoud Youcef ont plus ou moins adhéré au mot d'ordre. Le même scénario a eu lieu à Azzaba où le mouvement a pratiquement concerné l'ensemble des trois lycées de la ville.