ALGER - La ministre française de la Justice Michèle Alliot-Marie est attendue à Alger dimanche pour pour une visite de travail de deux jours axée sur la coopération juridique et judiciaire, a annoncé samedi le ministère algérien de la Justice. * * Mme Alliot-Marie, accompagnée d'une importante délégation, rencontrera son homologue Tayeb Belaiz pour des discussions "sur l'évaluation de la coopération juridique et judiciaire et les possibilités de son développement et de son élargissement ainsi que sur le renforcement des relations entre les deux pays", précise le ministère algérien dans un communiqué. * * Dans une déclaration à l'Assemblée nationale algérienne jeudi et rapportée samedi par le quotidien officiel El Moudjahid, M. Belaiz déclarait que "la coopération judiciaire et juridique entre Alger et Paris a donné des résultats probants". Il l'a qualifiait d'"excellente", notamment dans son volet de formation des magistrats. * * Interrogé par les députés sur la signature éventuelle de nouvelles conventions entre Alger et Paris, le Garde des Sceaux algérien avait jugé que cela "n'avait pas d'utilité" puisque les conventions existantes "ont donné les résultats escomptés". * * Le quotidien indépendant El-Watan estimait cette semaine que le non-lieu décrété le 31 août pour le diplomate Mohamed Ziane Hasseni dans l'affaire de l'assassinat de l'opposant algérien Ali Mecili "a très certainement participé à vite ouvrir les portes d'Alger à la Garde des Sceaux française". * * Le journal citait parmi les sujets délicats et en suspens entre les deux pays l'enquête sur l'assassinat des moines trappistes de Tibhirine en 1996 et l'inscription par Paris de l'Algérie sur la liste des pays à haut risque terroriste, se demandant si "ces sujets qui fâchent" seraient abordés. * * L'arrivée de Mme Alliot-Marie a lieu après la visite à Alger de la Secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, le 19 septembre, qui avait évoqué une "nouvelle étape" dans les relations franco-algériennes. * * Elle précède le voyage, prévu fin novembre, de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin chargé de faciliter et de développer les investissements bilatéraux. *