Alger- Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Saâdi, a tenu à monter sur un véhicule de la sûreté nationale, garée à la Place des Martyrs, en face du siège de deuxième la sûreté urbaine, et piétiner le logo de la police, après avoir échoué dans ses précédentes manifestations à passer le cordon des forces de l'ordre qui ont bloqué les marches non autorisées, qui demandaient le départ du régime. Dès son arrivée à la Place des Martyrs, aux environs de neuf heures et demi du matin, le chef du RCD, entouré de ses partisans, dont le nombre ne dépassait guère 60 personnes, accompagné du président d'honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, Ali Yahia Abdenour, a tenté de passer le cordon des forces anti-émeutes près des arcades du siège de l'APC de la Casbah, entouré de ses gardes du corps personnels, pour se diriger ensuite vers un véhicule de la sûreté nationale, garée en face du siège de la deuxième sûreté urbaine. Il monte sur le toit du véhicule, piétinant le logo de la police dessiné dessus, dans une tentative d'humilier ce corps, surtout que ce n'est pas la première fois qu'il fasse des choses pareilles. Lors de la marche du 12 février courant à la Place du Premier Mai, il avait tenté d'arracher les casques des agents de sûreté qui bloquaient la route aux manifestants de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Saâdi a voulu faire croire au monde qu'il a été fait tombé du haut du véhicule par les agents de sûreté qui tentaient de mettre un terme à cette comédie. Il s'est jeté sur les personnes qui l'entouraient, agents de sûreté et militants de son parti, avant de remonter une deuxième fois sur le toit du véhicule pour y rester quelques instants, levant les deux doigts pour former le « V » de victoire, avant d'être obligé de descendre et partir avec ses partisans vers les escalier menant à l'Amirauté, près de la poissonnerie. Saâdi a fait son discours devant ses partisans alors qu'environ 40 personnes des habitants des quartiers limitrophes à la Casbah scandaient des slogans pro Bouteflika. Il a quitté la Place des martyrs aux environs de onze heures et demie.