ALGER - Les autorités algériennes admettent les revendications "rationnelles" des gardes communaux, qui ont forcé lundi des cordons de police pour marcher dans Alger en faveur d'une hausse des salaires, a annoncé mardi le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia. * * "Il y a dans les revendications des gardes communaux des choses qui sont admissibles et nous essayerons de leur donner le maximum de ce qui est rationnel et logique", a déclaré à la presse M. Ould Kablia. * * M. Ould Kablia, cité par l'agence de presse APS, a précisé que son département prendra en charge huit des 14 revendications des gardes communaux notamment l'augmentation des salaires et des primes, le paiement des congés qui n'ont pas été pris et des heures supplémentaires. * * Mais, "Il y a des points qui sont insensés, à l'exemple des 540 millions de centimes (54.000 euros environ) par personne (une indemnisation), sans parler de l'augmentation de la retraite", a-t-il ajouté. * * Des milliers de gardes communaux chargés de suppléer la gendarmerie algérienne dans les villages ont bravé lundi l'interdiction de manifester à Alger en forçant plusieurs cordons de police pour marcher jusqu'à l'Assemblée nationale en faveur d'une hausse de salaire. * * M. Ould Kablia a confirmé l'installation d'une commission, composée de membres du ministère de l'Intérieur, de la Fonction publique, de la Gendarmerie de la police et des délégués des gardes communaux, pour traiter les revendications de ce corps, chargé de suppléer la gendarmerie dans les villages. * * Ce corps de quelque 93.000 hommes avait été crée en 1994 pour suppléer la gendarmerie dans les villages algériens. * * Ils réclament notamment une augmentation salariale, une réduction du nombre d'heures travaillées et des indemnités de service à l'instar de tous les autres corps de sécurité. Ils exigent que cette hausse soit rétroactive à janvier 2008. * * Ils s'opposent également à l'incorporation des deux tiers (60.000 hommes environ) de leurs effectifs dans les rangs de l'armée en cas de dissolution de ce corps, envisagée dans un projet de redéploiement de la garde communale, et revendiquent une retraite anticipée. *