ALGER- Un accord sur une augmentation de 30% du salaire de base et une révision du régime indemnitaire des postiers, avec reprise du travail prévu dimanche, a été signé deux semaines après le début de leur grève qui a paralysé le courrier et le versement des salaires et retraites, a rapporté vendredi l'agence APS. * Algérie Poste et la Fédération des travailleurs de la poste et des technologies de l'information et de la communication ont signé l'accord jeudi soir sous l'égide du ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication (Tic) Moussa Benhamadi. * * Selon le président de la Fédération, Mohamed Tchoulak, l'accord prévoit "l'application de l'augmentation du salaire de base sur trois étapes, soit une augmentation de 20% à partir du 1er juillet 2011, une autre augmentation de 5% à partir du 1er janvier 2012 et une autre de 5% à partir du 1er juillet 2012". * * Des indemnités seront aussi accordées pour les différents métiers de la poste et d'autres mesures ont été adoptées, dont le dispositif de l'avancement horizontal dans la carrière professionnelle et de la promotion. * * Les postiers algériens s'étaient mis en grève le 28 mai, sans préavis, mettant en outre en difficulté 13 millions de titulaires de comptes postaux, notamment. La Poste algérienne gère notamment les versements mensuels aux fonctionnaires et retraités. * * L'Algérie est secouée par une série de grèves et de manifestations quotidiennes à la fois sociales et politiques depuis des émeutes début janvier contre la cherté de la vie, qui ont fait 5 morts et plus de 800 blessés. * * Pour l'heure, les médecins en spécialisation maintiennent leur grève illimitée déclenchée il y a trois mois pour une revalorisation salariale et du statut mais surtout pour l'abandon du service civil qui les oblige à passer entre un et quatre ans dans les zones reculées du pays une fois leurs études achevées. * * Les sages-femmes ne sont pas en reste: elles viennent d'annoncer leur intention de faire grève, en guise d'avertissement, le 20 juin. Elles menacent d'intensifier leur pression si leurs revendications de rémunération et d'indemnités, adopté il y a 15 jours, ne sont pas révisées pour respecter leurs droits, tout comme cela avait été décidé pour l'ensemble du corps paramédical. *