Photo : Riad Par Younès Djama Tout se décidera aujourd'hui pour les postiers en grève depuis près de deux semaines. Leur tutelle décidera aujourd'hui des suites à donner à leurs revendications. Le Conseil de l'Administration d'Algérie Poste (AP) se réunit ce matin pour examiner les propositions ayant résultées des négociations engagées entre la Direction Générale d'Algérie Poste et le partenaire social représenté par les membres du secrétariat national de la Fédération des travailleurs de la poste et des technologies de l'information et de la communication, a indiqué hier un communiqué d'AP parvenu à la rédaction. La même source rappelle que les propositions ont trait à la révision de la grille des salaires, le taux à définir pour leur augmentation et la date d'effet, le réajustement des indemnités liées aux conditions de travail ,la création de la prime de risque,le relèvement du taux de l'IEP, le repositionnement des personnels dans les fonctions réellement exercées.Algérie Poste tient à rappeler que certaines revendications des travailleurs «ont déjà été prises en charge» à travers la signature d'accords collectifs se rapportant notamment au dispositif de l'avancement horizontal, au dispositif de la promotion, à la révision de la nomenclature des postes de travail, à l'avancement de deux classes pour les agents ayant atteint l'âge de 55 ans. Le ministère de PTIC par la voix du responsable de la communication, Meziane Zouheir, a démenti hier dans une déclaration à la Tribune les informations parues hier dans certains titres de la presse nationale. «C'est inexact et complètement faux», a asséné notre interlocuteur, alors que certains titres de la presse nationale ont rapporté une information selon laquelle Moussa Benhamadi, premier responsable du secteur, aurait donné son accord pour une augmentation de 30% au minimum, avec un effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008, sur les salaires nets des postiers en grève. Suite à la publication de cette information, les postiers ont rejeté en bloc la proposition, tout en maintenant leur mot d'ordre de grève. Les postiers rencontrés hier ont exigé une augmentation de salaire de 75% avec effet rétroactif. Les directeurs territoriaux ont été appelés à la rescousse par la direction d'AP pour assurer le service minimum au niveau des 191 bureaux de postes qui sont en grève, sur un total de 3 400 bureaux répartis sur le territoire national.Auparavant, le ministre de la Poste et des technologies de l'information et de la communication a indiqué que des commissions de travail avaient été installées pour examiner les revendications des grévistes et qu'elles (les commissions, Ndlr) allaient rendre leurs conclusions avant le 24 du mois courant.