Le gouverneur répondait à l'APS à l'issue de la présentation du rapport sur les tendances monétaires et financières de l'Algérie au second semestre 2011 en signalant que ce transfert a été fait avant que les risques bancaires n'apparaissent sur les marchés financiers. En plus, « les placements dans les banques commerciales sont des placements à court terme ne dépassant pas les trois mois, qui de surcroît ne sont pas cotés sur le marché financier à l'instar des titres souverains », a-t-il ajouté. Pour rappel, M. Laksaci avait révélé devant les députés que le taux des dépôts de l'Algérie au niveau des banques commerciales avait été considérablement réduit, et ne représentait vers la fin 2010 que 2% du total des réserves de change. Selon lui, les titres souverains étaient devenus plus rémunérateurs à partir du quatrième trimestre de 2007, citant en cela la réserve fédérale américaine qui a relevé son taux rémunérateur à partir de 2008. Il avait expliqué que cette politique a été adoptée par les banques centrales à travers le monde qui ont réduit leurs dépôts au niveau des banques commerciales de 20 à 10% afin d'éviter tout risque. Le gouverneur a écarté une éventuelle exposition des placements algériens dans les banques européennes aux risques de la dette souveraine dans la zone euro en assurant que les réserves de change « sont placées dans des titres souverains les moins risqués ».Les réserves de change de l'Algérie ont atteint 182,22 milliards de dollars en 2011 contre 162,22 milliards de dollars en 2010. A fin 2011, ces réserves avaient atteint 175,63 milliards de dollars. La dette extérieure de l'Algérie s'est contractée à 4,40 milliards de dollars en 2011 contre 5,68 milliards de dollars l'année précédente. C'est grâce aux prix du pétrole et à son importante épargne budgétaire que l'Algérie dispose d'« une marge de manœuvre appréciable », selon le gouverneur. M. Laksaci justifie la hausse de l'inflation des prix à l'intérieur par l'accélération de la hausse de la masse monétaire en 2011, couplée au niveau élevé des cours de produits agricoles importés. Le rythme d'inflation, qui s'est ralenti au premier semestre 2011 (3,49%) comparé à la même période de 2010, est reparti à la hausse (4,52%) au second trimestre.