L'association pour l'aide, la recherche et le perfectionnement en psychologie (SARP) a organisé, deux jours durant, un colloque international ayant pour thème « Jeunes entre malaise de vie et projet de vie » au centre commercial d'El- Hamma, Alger. Selon la présidente de cette association, Mme Hassiba Cherabta, psychologue : « Les psychologues eux-mêmes ne savent pas ce qui a été fait comme recherches et études sur les jeunes, les adolescents et autres ». C'est ainsi que la SARP a pris les devants en organisant des rencontres pour débattre des problèmes qui minent les jeunes et tenter de trouver des réponses pour faciliter le travail des psychologues d'une part, et alléger les souffrances des jeunes, d'autre part. Les différentes formes de violence des jeunes sont autant d'indicateurs pour tirer la sonnette d'alarme. Donc, l'objectif de cette rencontre est d'inviter outre les psychologues, les autres chercheurs comme les sociologues, les anthropologues, les décideurs à se pencher sur les problèmes des jeunes pour tenter de trouver les causes et y remédier. Le Pr Messaouda Sadouni de l'Université d'Alger dira que la violence est observée dans tous les endroits (famille, école, transports, quartiers défavorisés et même dans les universités et dans les stades). Dans ces lieux, explique t-elle, la violence, surtout celle du football, a pris de l'ampleur durant ces dernières années. Il a été observé, affirme-t-elle, que pendant les matches, en juin 2009, « la folie » de la foule algérienne, hommes, femmes, jeunes, vieux, les médias ont « chauffé » les esprits des jeunes. Selon les recherches des causes, il s'avère, a-t-elle indiqué, qu'il y a une forte identification avec un sport d'équipe en particulier qui peut mener à de forts niveaux d'anxiété et à des éclats d'agressivité de la part des spectateurs. Elle expliquera par la suite les causes de cette violence dans les stades qui se résument à la malvie, le chômage, l'absence de perspectives d'avenir, la quête identitaire, etc. Comme pour chaque mal, il y a une solution, Mme Messaouda Sadouni a proposé d'encadrer les supporters par la création de clubs de supporters, afin de canaliser l'attitude des jeunes, de créer un fichier de fauteurs pour leur interdire l'accès aux stades. La famille doit aussi jouer son rôle dans l'éducation ainsi que l'école pour inculquer la citoyenneté et le civisme. « Même le ministère de la Jeunesse et des Sports s'est penché sur ce phénomène en proposant un plan d'action pour meubler le vide des jeunes par le tourisme, les activités sportives, la prévention des fléaux sociaux comme la toxicomanie, l'alcool, etc. » a-t-elle conclu.