La date du 8 mars, journée internationale de la femme, qui va être célébrée cette année, alors que notre pays fêtera le cinquantenaire du recouvrement de l'indépendance, revêt une importance particulière pour les femmes algériennes. Et pour cause : depuis novembre 1954, la femme algérienne a prouvé à travers l'histoire qu'elle est capable de relever tous les défis. Hier, au niveau de l'Institut national de la formation professionnelle (INSP), la commission interministérielle chargée de la préparation de la conférence et des expositions locales sur « La formation à l'entreprenariat et commercialisation pour optimiser l'accompagnement des femmes » a exposé les grands lignes aux participantes venues de divers horizons (associations de femmes, association Iqraa, représentantes du corps de la police, représentantes de certains ministères). Cette rencontre a été présidée conjointement par le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El-Hadi Khaldi, et la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Nouara Djaffar. La nouveauté cette année est la généralisation, à l'échelle nationale, de l'exposition et la vente des produits des femmes au foyer ayant bénéficié d'une formation dans les centres de formation professionnelle ou celles qui ont bénéficié d'un crédit alloué par l'Agence de développement sociale (ADS) ou l'Angem. 250.000 femmes ont bénéficié d'une formation depuis le lancement de la formation qualifiante pour les femmes au foyer. Par contre, elles sont 150.000 femmes, en 2011, qui ont bénéficié des dispositifs de l'ADS et de l'Angem. En 2012, il est prévu des espaces pour exposer et vendre les produits à l'échelle nationale pour ces femmes. Le ministre affirmera que ces espaces seront hebdomadaires comme le marché des véhicules de Tidjelabine et El-Harrach. Mieux encore, les deux ministres ont annoncé la mise en place de cellules d'accompagnement pilotées par des responsables de plusieurs ministères (Intérieur, Travail, Formation professionnelle...) dont l'objectif est de faciliter aux femmes l'accès au dispositif du micro-crédit. Selon la ministre de la Famille et de la Condition féminine, il n'y a que 16% de femmes dans le monde du travail, seulement 4% chefs d'entreprise et 18.000 qui ont bénéficié, entre 2006 et 2010, du micro-crédit. Le but escompté par ces cellules d'accompagnement est d'élargir la participation de la femme dans la sphère économique, comme l'a souligné le président de la République dans son dernier discours. Pour Nouara Djafar, il est loin le temps où la femme était confinée dans les travaux de couture et la préparation des gâteaux. Rabéa F.