Photo : Fouad S. La fédération nationale des retraités (FNTR) revient à la charge et compte reconduire sa proposition formulée l'année dernière pour la réévaluation annuelle des pensions, lors du conseil d'administration de la caisse nationale des retraités (CNR) qui se réunit aujourd'hui à Alger. La FNTR plafonne, derechef, sa fourchette de proposition à 12% pour les retraités sortis entre 1984 et juillet 1996 qui n'ont pas bénéficié de l'actualisation des pensions et 7% pour ceux qui sont partis à la retraite après 1996. Selon M. Allaouchiche Smaïl, secrétaire général de la FNTR, contacté hier, les retraités espèrent décrocher une hausse plus conséquente qui ne doit pas être inférieure à 10%. Un souhait exprimé, note notre interlocuteur, lors des congrès régionaux de la fédération. Les retraités espèrent voir leur revendication acceptée et que celle-ci soit validée par le conseil d'administration. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh a déclaré, jeudi dernier à l'APN, que les propositions seront traitées lundi tout en prenant en compte l'équilibre de la CNR. Il convient de rappeler dans ce contexte que les retraités n'ont bénéficié, l'an dernier, que d'une augmentation de 5%. Selon le SG de la fédération, la situation financière de la CNR s'est nettement améliorée. Il va sans dire que celle-ci « jouit cette année d'un excédent de 11 milliards de dinars alors qu'elle a enregistré un déficit de 15 milliards DA lors de l'exercice précédent ». Il insiste pour dire que la Caisse a « une meilleure disponibilité d'argent ». Le SG de la FNTR estime qu'il n'y a pas de raison pour que, cette fois-ci, les retraités n'aient pas gain de cause. «Vu les augmentations des salaires qui ont été arrachées, les nouveaux moyens de la CNR avec de nouveaux emplois et de nouvelles cotisations, il est tout à fait légitime d'exiger que la revalorisation ne soit pas inférieure à 10% et ce pour améliorer le pouvoir d'achat des retraités qui ne cesse de se dégrader», a déclaré M. Allaouchiche, précisant au passage que l'Algérie compte près de 2 millions de retraités. «Il y a ceux qui bénéficient d'une pension de retraite normale, les bénéficiaires de pension de réversion, après décès du bénéficiaire et ceux qui n'ont pas une pension mais une allocation dite AVTS (allocation de vieux travailleurs salariés) et qui n'ont pas travaillé les 15 ans minimum. Les bénéficiaires de pension directe sont entre 900.000 et un million de retraités », a t-il expliqué. Il a fait savoir que le Conseil d'administration de la CNR a accusé 9 mois de retard pour se réunir et procéder à la réévaluation annuelle des pensions, pourtant l'arrêté a été signé en juillet 2009 par le ministre du Travail. De par la loi, le conseil d'administration est chargé d'élire son président, d'installer ses commissions et de voter le budget de 2010 et de proposer aussi l'enveloppe qui sera consacrée au chapitre de la revalorisation des pensions, note le SG de la fédération. Ce dernier a tenu à rappeler que la FNTR tiendra son congrès national le 30 mai sous le slogan de l'équité.