Les cheminots ont eu gain de cause. Et pour cause, les négociations engagées par la direction générale de la société nationale du transport ferroviaire et la fédération nationale des cheminots ont abouti à l'application prochaine de l'article 52 des conventions collectives, a révélé Djamel Berachedi, membre du conseil fédéral de la fédération des cheminots. Concrètement, dira ce syndicaliste, l'application de l'article 52 des conventions collectives interviendra dans une semaine, tout au plus. En outre, il a souligné que la direction générale de l'entreprise a donné toutes les garanties aux cheminots quant à l'application, dans une semaine, de l'article 52. Il a précisé que tous les travailleurs sont concernés par la revalorisation salariale, avec effet rétroactif à compter de janvier dernier. Par ailleurs, les travailleurs ont repris hier le travail. Cette reprise a soulagé les nombreux passagers utilisant ce moyen de transport. La reprise a permis à la gare Agha de retrouver son ambiance habituelle, déserte une semaine durant. Hier, cette station ferroviaire fourmille telle une ruche. Un guichetier affirme n'avoir jamais vu autant de monde, avant d'expliquer ce rush par la grève qui avait privé des milliers de personnes de ce moyen de déplacement. Pour sa part, un cheminot affirme que tous les départs ont été effectués à l'heure et qu'aucun retard n'a été enregistré. En tenue de travail, les cheminots ont longuement discuté de l'accord de principe conclu par les deux parties la veille, commentant chacun à sa manière l'évènement. Certains d'entre eux ont qualifié le résultat obtenu de « positif ». Par ailleurs, la reprise du travail a permis aux fonctionnaires exerçant notamment dans la zone industrielle de Rouïba et les étudiants de ne pas souffrir, surtout que le débrayage leur a causé d'énormes difficultés. Une étudiante en fin de cycle affirme que durant la grève, elle se rendait à l'université par taxi. « C'était difficile pour moi qui suis en période des examens, et pour ne pas rater les épreuves, j'étais contrainte de prendre un taxi presque chaque matin », a-t-elle dit.