Le Centre national de Recherche en archéologie (CNRA) organise tout au long de l'année 2012 un cycle de séminaires intitulé les « Mercredis du CNRA ». En ouverture de celui-ci qui a donc débuté mercredi dernier, celui placé sous le thème de « L'archéologie du paysage et les établissements dans les zones sismiques », qui a été animée par Maria Liana Pannacione Apa de l'Institut National de Géophysique et de Vulcanologie de Rome. « L'archéologie du paysage se base sur la recherche multidisciplinaire et vise à comprendre : le rapport entre l'homme et l'environnement, les causes qui engendrent le façonnement de l'espace naturel et la création d'un « paysage », la reconstruction des paysages anciens pour mieux comprendre le contexte archéologique dans son intégralité, et les marqueurs géo-écologiques pour identifier de nouveaux gisements archéologiques, en particulier en ce qui concerne les contextes préhistoriques », a-t-elle déclaré en substance. Le « paysage » est, ici, défini comme étant un produit social, basé sur l'interaction des éléments qui le composent, qu'ils soient naturels ou anthropologiques. « En ce qui concerne l'archéo-sismologie, les résultats obtenues à partir de l'analyse du paysage, jettent des bases solides et réalistes pour régler la méthode de l'approche analytique pour les sites situés dans les zones sismiques. Le cas du site magno-grec de Selinunté (VIIe siècle av. J.C.) en Sicile, est un exemple frappant. La prospection des surfaces archéo-sismique conduite en 2008 et limité aux fortifications Nord de l'acropole, a produit de très bons résultats concernant les dommages causés par les tremblements de terre qui ont lieu dans un arc temporal très dilaté (Ve siècle avant J.C.- 1968) », a-t-elle ajouté. Pour rappel, Maria Liana Pannacione Apa est ethnoarchéologue et spécialiste des paysages culturels dans les zones sismiques et de la paléoéconomie pré-colombienne. Elle est, de ce fait, chercheur à l'Institut national de Géophysique et Vulcanologie de Rome (INGV). Elle est également membre fondateur de l'association nationale italienne d'Ethnoarchéologie (AIE). Maria a, en outre, dirigé et collaboré à plusieurs chantiers de fouilles en Italie, au Pérou, au Népal et en Turquie. Elle est l'auteure de nombreuses publications et rapports dans des revues internationales, depuis 1990 à ce jour.