Les aliments sont principalement de deux ordres : les fourrages et les concentrés. 1) LES FOURRAGES Les fourrages sont (en plus de l'herbe) : le foin et la paille. • Le foin riche en calcium et en protéines Il peut être constitué de graminées (herbes de prairie) ou de légumineuses (trèfle, luzerne), ou encore d'un mélange des deux. La récolte et le stockage du foin sont deux choses très délicates : sa valeur nutritive dépend du moment de la récolte, de la qualité de son séchage (soleil) et du soin apporté à son stockage. Trop humide, il fermente et moisit (dangereux pour le cheval). La meilleure méthode pour inspecter un ballot de foin est de l'ouvrir. Il doit avoir une odeur agréable, être sec, exempt de terre et de poussière, être vert foncé (et non vert clair ou brun), et doit comporter davantage de feuilles que de tiges. • La paille riche en fibres (cellulose) Elle est constituée du pied de certaines céréales, généralement le froment, l'avoine ou le blé (évitez les pailles d'orge et de seigle, qui peuvent causer des lésions graves au système digestif du cheval). Sa valeur nutritive est négligeable, mais elle joue, avec le foin, un rôle important dans le transit intestinal (nous le verrons plus loin). L'évolution de l'agriculture a fait apparaître de nouveaux conditionnements du fourrage. 2) LES CONCENTRES Les “concentrés” ne désignent pas nécessairement des produits transformés artificiellement, comme les granulés, mais aussi des aliments naturels dont la valeur nutritive est plus élevée que celle de l'herbe, du foin et de la paille (à poids et/ou à volume équivalent), donc plus concentrée. LES GRAINS • L'avoine moyennement énergétique, plus riche en protéines que les autres grains, propriétés excitantes Le langage courant fait souvent passer l'avoine pour la base alimentaire indispensable du cheval. C'est faux. Dans certains pays, elle est même totalement absente de la ration. Elle offre des propriétés nutritives satisfaisantes mais moins économiques que d'autres céréales. Elle a des propriétés toniques stimulantes pour les chevaux “froids” ou lors des compétitions. Inversement, cette faculté excitante devient excessive chez les chevaux “chauds”. Mal dosée, l'avoine peut être “échauffante” et irriter la muqueuse intestinale. L'avoine doit être sèche. Celle récoltée dans l'année ne doit pas être donnée au cheval, car trop humide. Le grain est tendre, mais concassé ou aplati, il est plus digeste et augmente de volume. • L'orge très énergétique Excellent aliment. Plus dur que l'avoine, il est souhaitable que le grain soit aplati, concassé ou floconné. • Le maïs très énergétique Le maïs est très riche en lipides, donc en graisses. C'est un excellent reconstituant pour un cheval amaigri (maximum : 5 à 10 % de la ration), mais il ne faut pas en abuser : non brûlées, les graisses sont néfastes. Le grain doit également être concassé, aplati ou floconné.