Le séminaire international sur la pollution marine par les hydrocarbures qui s'est déroulé à Alger les 19 et 20 mai avec la participation de 250 experts et représentants d'institutions et sociétés nationales, internationales, gouvernementales et intergouvernementales, s'est clôturé jeudi dernier sur une série de recommandations dont l'appel lancé par l'Association des producteurs de pétrole africains (APPA) à tous ses membres pour adhérer à la société multinationale Osprec, basée à Alger. Un appel pressant devant l'urgence de la situation. L'APPA a signalé, en effet, l'absence d'instruments nationaux de prévention et de lutte contre les accidents et incidents dans certains pays africains ainsi que d'un plan d'intervention national d'urgence contre ce type de catastrophes et des moyens d'intervention en mer et en terre, contre les marées noires en particulier. Ajoutons à cela le manque de surveillance, de détection, d'alerte et les difficultés d'accès à l'information et l'insuffisance dans l'application de certaines conventions auxquelles des pays, africains notamment, n'ont pas encore adhéré. Dans ce contexte, l'APPA recommande à ses membres à mieux s'organiser pour l'acquisition des moyens de lutte en mer et à terre, mettre en place un système d'échange d'information et la création d'un fonds de financement et d'indemnisation des dommages de pollution marine. La formation des intervenants dans la lutte contre ce type de pollution est également recommandée avec l'institution d'un comité de suivi et de coordination au sein de l'APPA pour l'application des recommandations issues de ce séminaire. Rappelons que ce séminaire avait comme principaux objectifs l'évaluation des dispositifs de prévention des risques et d'intervention contre les accidents de pollution marine en Méditerrané, l'exploration des domaines de coopération en matière de lutte contre ce fléau et s'enquérir du taux d'application des conventions internationales et régionales dans le domaine de la pollution marine par les hydrocarbures.