Les travaux d'un séminaire international sur la pollution marine par les hydrocarbures organisé conjointement par le ministère de l'Energie et des Mines, et l'Association des pays producteurs de pétrole africains ont débuté, hier, à l'hôtel El Aurassi. Ce séminaire doit se pencher sur l'évaluation des dispositifs de prévention et d'intervention contre les risques d'accidents de pollution marine par les hydrocarbures et de rejets sur la rive sud de la Méditerranée et la côte ouest de l'Afrique. Les représentants d'environ 14 pays africains, de la société Osprec (la multinationale d'intervention et de lutte contre la pollution marine), des compagnies internationales, des organisations du système des Nations unies, des universitaires et des experts en droit maritime étaient conviés à ce séminaire de deux jours. L'Osprec, qui est basée à Arzew, comprend les sociétés suivantes : Sonatrach, Sonangol, Samir, Cepsa et Repsol, Statoil et l'ENI. Elle a pour objectif la préservation et l'intervention marine sur une zone d'action de 20 000 km du Canal de Suez en Egypte au golfe du Cabinda en Angola. La première zone d'intervention, dotée de tous les moyens, sera implantée à Arzew. Le Maroc, la Tunisie et l'Angola seront les prochaines étapes d'implantation de zones d'intervention. Intervenant à l'ouverture des travaux, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil à relevé que « le risque d'accidents de navires transportant des hydrocarbures est élevé dans la rive sud de la Méditerranée et la côte ouest de l'Afrique et qu'à titre d'exemple, la Méditerranée, même si elle ne représente que 0,7% des mers du globe, supporte environ 30% du commerce maritime mondial et 22% du transport international de pétrole ». Pour les organisateurs de ce séminaire, « la rencontre d'Alger devra permettre aux participants, notamment à la lumière des conséquences de la catastrophe causée par l'explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon exploitée par la compagnie BP à 70 km des côtes de la Louisiane (Etats-Unis), d'examiner les meilleurs voies et moyens à même de permettre la préservation de nos régions maritimes vulnérables aux risques de pollution et intervenir rapidement en cas de catastrophe ». Au cours de la première journée, un représentant du FIPOL (Fonds international d'indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures), le directeur du Rempec (le Centre régional méditerranéen pour l'intervention d'urgence contre la pollution marine accidentelle), des représentants de Sonatrach et de l'Osprec sont intervenus. Les travaux devaient se poursuivre par l'exposé de l'expérience de plusieurs pays africains.