Le 8e salon de l'équipement automobile a ouvert ses portes, hier, à la Safex. Il durera jusqu'au 19 avril et sera destiné « exclusivement aux professionnels. » La manifestation est « un succès pour les grandes firmes spécialisées dans la pièce de rechange et l'équipement, a reconnu le commissaire du Salon, Nabil Bey Boumezrag dans une conférence de presse animée avec un représentant d'une quinzaine d'entreprises françaises, Mario Fems qui est aussi le directeur du salon du même nom Equip Auto de Paris. Pour l'édition en 2013, les organisateurs vont demander à la Safex « des espaces additionnels » en optant pour le pavillon central car, il faut reconnaître que plusieurs demandes d'exposants ont dû être rejetées « faute de places suffisantes », souligne-t-on. Et les principales « victimes » sont les Algériens qui « ne se sont pas pris à temps », faisant passer leur participation « de 10 lors de la dernière édition à 6 aujourd'hui ». En d'autres termes, ce salon reste dominé par les grandes firmes internationales connues mondialement, avec un taux de 65%, en croissance de 5%. Il y a aussi les Chinois bien sûr puis les Tunisiens, les Marocains qui commencent réellement à percer dans l'industrie de sous-traitance automobile. Les grandes marques ont été au rendez-vous car « le marché algérien est très porteur », selon un exposant. On citera Tenneco, Mahle pour les pièces moteurs, Midas pour les pots d'échappement, Earling pour les accessoires, Total pour les lubrifiants, Dunlop pour les pneumatiques. Certains fabricants marquent leur retour sur le marché, à l'image de Bosch, Citroën, Renault...Des industriels chinois sont là pour la première fois pour placer leurs produits. « Ils sont à la recherche de représentants », nous dira un délégué. Les regrets de ce salon sont dus à l'absence d'acteurs potentiels d'intégration algériens. Ce qui est dommage alors que l'on mise beaucoup aujourd'hui sur une filière de sous-traitance capable de favoriser une intégration nationale pour les projets automobiles déjà finalisés. Pour un importateur, il est difficile de parler aujourd'hui d'une production locale, pour la simple raison que « le client préfère la grande marque », et ce pour une question de « qualité-prix et de sécurité ». En effet, ce salon montre l'« indigence » de la production locale avec seulement la partie accumulateurs et lubrifiants. Aujourd'hui, les Algériens importent pour l'entretien de leurs véhicules, de partout (Europe, Chine, de Turquie, Inde...) y compris pour les articles qu'on produisait depuis des lustres, tels les filtres à air, d'huile, les plaquettes de freins, les radiateurs, les pots d'échappement. Le marché algérien de l'automobile est promoteur pour les grandes firmes, avec ses 5,5 millions de véhicules en circulation et une importation qui couvre 99% en matière de pièces de rechange. Une consolation tout de même : les exposants sont d'accord pour dire que la contrefaçon de leurs produits ne les inquiète plus et ce grâce, depuis 2006, au « bon verrouillage du marché aux frontières ».