Le Parti des travailleurs (PT) ne s'est pas fait prier pour imputer la balle à la Commission nationale de surveillance des élections législatives (Cnsel). Ramdane Taazibt, député, explique que cette dernière a procédé « tardivement » au tirage au sort pour l'affectation d'un numéro à chaque liste de candidature. « Certes, notre parti n'a pas attendu ce tirage pour entamer sa campagne d'affichage mais à la faveur de cette opération, il se voit obligé de refaire son affichage en introduisant le numéro qui lui a été attribué afin de mieux habituer les gens au parti. En tout, ce sont quelque 200.000 affichés qui seront imprimés ». Pour rappel, la Cnsel avait procédé, lundi dernier, au tirage au sort pour l'affectation d'un numéro à chaque liste de candidature. Pour son président, Mohamed Seddiki, le numéro tiré n'a rien à voir avec celui qui sera appliqué sur les tableaux d'affichage. Un avis que ne partage pas pour autant le chargé de communication du Parti pour la liberté et la justice (PLJ), Mustapha Hemissi. Il indique que le parti a préféré attendre les résultats du tirage au sort afin d'entamer sa campagne d'affichage selon le numéro affecté par la commission. L'objectif n'est autre que « d'accoutumer les lecteurs au numéro du parti afin de faciliter au mieux leur tâche lors de l'opération de vote ». Selon lui, il ne fait aucun doute que ce retard dans l'affichage incombe à l'instance de Mohamed Seddiki qui n'a pas procédé à temps au tirage au sort. Le PLJ a entamé hier sa campagne d'affichage. Le procédé d'impression des affiches se fera, à ses dires, par étape. Il est prévu l'impression de 100.000 affiches. Même explication avancée par le Front du changement (FC). Mansour Abdelaziz, tête de liste dans la wilaya de Boumerdès, attribue l'absence d'affiches au niveau des panneaux au retard accusé dans l'attribution des numéros de bulletins de vote. Selon lui, la Cnsel mais aussi et surtout l'Administration en sont entièrement responsables. « Maintenant que les numéros sont connus, nous allons procédé à l'impression avant d'entamer l'affichage au plus tard jeudi », a souligné l'ancien député du Mouvement de la société pour la paix (MSP). Et d'annoncer que le parti compte imprimer, rien que dans la wilaya de Boumerdès, entre 10 000 à 15 000 affiches. Le Front pour la liberté et la justice (FLJ) de Abdallah Djaballah indique que le manque de coordination entre la Cnsel et le ministère de l'Intérieur explique cette absence remarquable d'affichage. Le chargé de communication du parti, Omar Korichi, déplore, de ce fait, le retard pris dans l'attribution d'un numéro national pour chaque parti. C'est là l'unique raison qui explique, selon lui, ce début morose de la campagne d'affichage. « Les formations politiques, affirme-t-il, n'attendaient que les résultats du tirage au sort pour se mettre dans le bain ». Ainsi, le FLJ entamera sa campagne dès que l'impression de ses affiches terminée. Sur le nombre d'affiches que compte imprimer le parti, le même responsable s'est contenté de souligner que celui-ci est « considérable ».