Le syndicat des psychologues (Snapsy) et le syndicat des paramédicaux (SNPEPM) se sont joints à l'intersyndicale des professionnelles de la santé représentée jusque-là par les praticiens et praticiens spécialistes (SNPSP et SNPSSP). Objectif : peser dans tout dialogue avec la tutelle. Hier, dans un point de presse, les représentants des syndicats ont exprimé leur désarroi quant à la précarité de leur situation socioprofessionnelle. Après concertation, l'intersyndicale a établi une plateforme de revendications de cinq points essentiels. Le respect des libertés syndicales et le droit de grève, le droit du malade à une bonne prise en charge, l'amendement des statuts, la révision du régime indemnitaire spécifique et la promulgation du régime indemnitaire global. Alors que les praticiens spécialistes entament une grève illimitée à partir d'aujourd'hui et les praticiens de la santé envisagent des débrayages cycliques de trois jours à partir du 7 mai, un plan d'action a été élaboré par l'intersyndicale. Il s'agit d'abord d'adresser une lettre ouverte au président de la République. Les quatre syndicats comptent par la suite saisir les instances internationales comme le Bureau international du travail (BIT), préparer un rassemblement national des professionnels de la santé et organiser une conférence nationale sur la santé publique qui associera tous les acteurs du secteur. « Nos revendications ne se focalisent pas sur le salaire, nous visons et nous revendiquons également un service de santé publique de qualité, la formation pour le personnel, de meilleures conditions de prises en charge des malades et une autre vision pour sauver la santé publique de cette gestion catastrophique », souligne le président du SNPSP, Dr Merabet.