La victoire lors du Clasico est passée par-là. Les Merengue veulent plus que jamais tout dévorer. « Nous savons que l'enfer nous attend ». La phrase est signée Karl-Heinz Rummenigge, président du conseil d'administration du Bayern Munich. Même si Mario Gomez reconnaît que le Bayern n'a « pas peur », les Bavarois savent pertinemment qu'ils vont souffrir aujourd'hui. Dans un Santiago Bernabeu chauffé à blanc, c'est un Real Madrid euphorique qu'ils vont retrouver. Depuis le match aller perdu à Munich (2-1), les Madrilènes se sont adjugés le Clasico en domptant le FC Barcelone au Nou Camp (1-2). A 4 journées de la fin, Ronaldo et consorts ont désormais 7 points d'avance sur leur rival. La Liga ne peut, sauf catastrophe, plus leur échapper. Il s'agit maintenant de faire main basse sur la Ligue des Champions. Avec une confiance à son paroxysme. Tous les Madrilènes ont d'ailleurs appelé le public à transformer Bernabeu en un cratère près à explose. : « La foule est appelée à jouer le rôle le plus important dès que nous entrons sur le terrain parce que nous pouvons la sentir. Les choses se passeront bien pour nous si nous sommes unis », a d'ores et déjà annoncé Cristiano Ronaldo. José Mourinho devrait aligner la même équipe qu'au match aller. A moins que Fabio Coentrao, en grande difficulté face à Arjen Robben, ne cède sa place à Marcelo dans le couloir gauche. Côté munichois, cette Ligue des Champions représente le dernier vrai objectif de la saison (Ndlr : le Bayern doit également disputer la finale de la Coupe d'Allemagne le 12 mai prochain face au Borussia Dortmund). Les Bavarois, malgré leur victoire à Brême (1-2), ont dû déposer les armes dans la course au titre de champion d'Allemagne, une nouvelle fois attribué à Dortmund. Débarrassé du stress lié aux joutes nationales, le Bayern n'est plus qu'à un match de son rêve : disputer la finale de la Ligue des Champions à domicile, à l'Allianz Arena. Oublié la bagarre Franck Ribéry-Arjen Robben à la mi-temps du match aller, occulté le mauvais souvenir du dernier déplacement capital. Avec un petit but d'avance et surtout le désavantage d'avoir encaissé un but à la maison, le Bayern ne part clairement pas favori. Mais gare à l'excès d'optimisme côté madrilène !