La Sûreté nationale vit aussi à l'heure des législatives. Son personnel assure déjà la sécurité des candidats aux législatives et des lieux de rassemblement. Le Directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, a lancé une série de réunions ces derniers jours avec ses directeurs centraux « pour s'enquérir des préparatifs de l'opération électorale ». Il a ordonné, par une directive, à l'ensemble des responsables de mettre en œuvre toutes les modalités pratiques ayant un lien avec la sécurité des biens et des personnes. Cette directive a fait l'objet de réunions et briefings au niveau de toutes les unités de police « afin de sensibiliser les policiers sur leur mission lors de cet événement de grande envergure et leur demander de consentir l'effort nécessaire qui permettra d'assurer une large sécurité », explique le directeur de la sécurité publique auprès de la DGSN, le commissaire divisionnaire Aissa Naili dans un entretien à Horizons. « Mais en tout état de cause, les services de police ont acquis une expérience en matière du maintien de l'ordre, et par conséquent, les objectifs de ce déploiement ne peuvent être que probants », estime l'officier supérieur. Aussi, les mesures prises dans le cadre du plan sécuritaire spécial législatives « sont progressivement mises en place en prévision de la situation pour atteindre le maximum la veille et le jour du vote ».Les policiers, tout grades confondus et de tous les services de police, sont mobilisés dans toutes les wilayas en coordonnant les efforts dans l'action et les moyens logistiques.Le dispositif consiste en la mobilisation du potentiel humain et matériel dont dispose la Sûreté nationale pour assurer toutes les missions en lien avec l'opération électorale le 10 mai. Ainsi, les stagiaires des écoles et centres de formation ont été mobilisés pour renforcer l'effectif existant. « Il faut dire que ces stagiaires ont acquis les fondements de base concernant toutes les actions ayant un lien avec la sécurisation du déroulement de cette opération », observe le commissaire divisionnaire. Le dispositif en question repose sur deux phases principales : la première, pré-électorale, consiste en la sécurisation des lieux des meetings, des sites de rassemblement et la réglementation du stationnement aux abords de ces endroits, et la surveillance générale de leur environnement. En outre, tous les édifices publics et stratégiques seront sécurisés. Les policiers sont aussi chargés de prévenir tout trouble à l'ordre public en concertation avec les autorités locales. Parmi les missions de la police aussi, la protection de tous les intervenants dans l'opération électorale, c'est-à-dire les observateurs, les membres des commissions de surveillance et toutes les personnalités nationales et étrangères. La 2e phase concerne le jour du vote où tous les centres seront surveillés. Le directeur de la sécurité publique explique que les policiers en charge de ce dispositif interviendront sur réquisition des chefs de centre en cas de besoin et comme à l'accoutumé, ils assureront l'escorte des urnes.