La veille, soit mardi dernier au soir, le public a eu droit à un gala artistique riche en musique. En effet, cinq chanteurs connus et appréciés sur la scène artistique de l'Ouest du pays se sont produits à la maison de la culture Abdelkader-Alloula. Une foule nombreuse s'est déplacée pour prendre part à ce gala. Benmiloud Sidi Mohamed, Azzedine Bouabdellahn, Korso Fessiane Ghouti, Leila Benmerah et Abbas Kaïd Slimane ont enchanté deux heures durant les amoureux de la belle musique qui n'oublieront pas de sitôt ce concert mémorable. « C'est la première fois que j'assiste à un gala hawzi, que je vois se produire sur scène certains artistes. Je suis simplement sous le charme, moi qui aime ce style musical », affirme Hamid Senoun, enseignant universitaire. Il estime, toutefois, qu'il faudrait multiplier ce genre de manifestations pour promouvoir le patrimoine national musical. « A mon avis, la culture ne doit pas se limiter à des dates ou à des conjonctures. Un travail continuel est plus que nécessaire si l'on veut mieux vulgariser la musique andalouse qui ne doit pas être réservée à l'élite », ajoute-t-il. Au palais de la culture Imama, l'orchestre maghrébin de musique andalouse a littéralement subjugué les adeptes de la musique andalouse. Des familles sont venues des quatre coins de la wilaya pour assister à ce concert. « Au-delà de la perfection avec laquelle l'Orchestre maghrébin de la musique andalouse maîtrise son sujet, ce qui est important, à mes yeux, c'est la conjugaison des efforts et le travail d'équipe que nous accomplissons pour mettre en valeur la musique andalouse dans toutes ses variétés », affirme un luthiste du groupe. Composé de musiciens algériens, marocains et tunisiens, l'orchestre en question a fait voyager son public à travers une musique qui représente les écoles de musique andalouse. Un musicien du groupe affirme que l'Orchestre maghrébin de musique andalouse est composé de musiciens algériens, tunisiens et marocains, précisant que les musiciens algériens sont issus de l'école algéroise, constantinoise et tlemcénienne. « Nous avons fait beaucoup de répétitions ensemble », dit-il. En ce qui concerne le programme, il affirme que l'orchestre a joué des morceaux musicaux de toutes les écoles maghrébines de la musique andalouse. En outre, il a souligné que l'orchestre en question a déjà animé des soirées artistiques à travers plusieurs wilayas du pays, dont Tizi-Ouzou et Illizi. Il s'est également produit dans beaucoup de régions marocaines. Le livre est aussi à l'honneur, lors de cette manifestation. Rencontré au palais de la culture, Mohamed Hadj Nacer, chef du département livre, a affirmé que pas moins de 423 livres ont été édités en arabe, français et anglais depuis le lancement de la manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 ». « Au départ, nous avons prévu la publication de 365 livres. Finalement, nous en avons publié 423. C'est une réussite. Nous avons pris la décision de les éditer en trois langues pour permettre aux participants étrangers de les lire », explique-t-il. A propos des thèmes traités, il dira que les livres abordent tous les domaines. M. Hadj Nacer précise, en outre, que cette production livresque est essentiellement destinée aux bibliothèques, tout comme elle sera mise sur le marché. Il faut dire que cette manifestation, rendez-vous culturel s'il en est, a permis aux participants étrangers de connaître la riche histoire de la région ainsi que la réalisation de plusieurs infrastructures culturelles et touristiques.