L'entretien a porté sur "les défis sécuritaires en Afrique et en particulier sur la situation prévalant dans la région du Sahel, notamment la crise malienne et les répercussions de la crise libyenne sur la sous-région, confrontée également à la menace terroriste, aux méfaits du crime organisé et aux effets déstabilisateurs de la pauvreté", a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Amar Belani, dans une déclaration. Selon la même source, M. Messahel a rappelé à son interlocuteur les efforts menés par les quatre pays du champ (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie) pour "institutionnaliser et mieux coordonner les actions opérationnelles dans le domaine de la lutte antiterroriste" et pour "mieux prendre en charge les projets de développements, notamment en matière d'infrastructures y compris avec le soutien et l'accompagnement par les partenaires extra-régionaux". S'agissant de la situation qui prévaut actuellement au Mali, le ministre délégué a rappelé lors de cet entretien que l'Algérie a identifié et présenté à la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) et au sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), tenu jeudi à Abidjan, six priorités à prendre en charge. Il s'agit de "la nécessité de parachever le processus de retour à l'ordre constitutionnel, la nécessité pour l'Etat malien d'exercer ses prérogatives régaliennes sur tout le territoire national, la préservation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté du Mali", a souligné M. Belani. Ces priorités portent également, a-t-il poursuivi, sur "la mise en place d'un dialogue entre le gouvernement et les rebelles du Nord en ce qui concerne la satisfaction de leurs revendications légitimes, la prise en charge efficiente du volet humanitaire et la lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans cette région". M. Messahel a réaffirmé, à cette occasion, la disponibilité de l'Algérie à œuvrer avec toutes les parties maliennes, si elles le souhaitent, pour les aider à surmonter la crise comme elle l'a déjà fait par le passé. Le porte-parole du MAE a indiqué, par ailleurs, que le nouveau ministre malien des Affaires étrangères, M. Sadio Lamine Sow, était attendu mardi à Alger.