Noureddine Bahbouh, SG de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS) estime que sa campagne s'est déroulée, dans l'ensemble, dans de bonnes conditions, estimant que d'une manière générale elle est « positive », malgré le peu de moyens. « Nous avons mené une campagne positive, mais difficile et avec les moyens du bord », a-t-il affirmé. Selon lui, la campagne a été « propre est saine » d'autant que « nous n'avons ni insulté ni provoqué des partis ». « Notre engagement politique a été clair. Nous avons présenté une liste de candidats en se basant sur le critère de compétence. » Bahbouh a fait savoir que durant cette période de campagne, l'UFDS a « dépassé de loin l'objectif qu'il s'était fixé préalablement ». Ainsi, le parti, qui a ciblé 22 wilayas, en a sillonné 32 durant cette campagne électorale. Satisfait, l'ex-ministre a indiqué que son parti a réalisé « une campagne dense compte tenue des meetings animés et des sorties de proximité ». « Il m'est arrivé d'animer deux meetings dans la même wilaya », a-t-il précisé. A la question de savoir si l'UFDS a rencontré des difficultés, le SG a certifié que le parti « n'a été ni chahuté ni empêché d'animer ses meetings ». Il déplore toutefois, les agissements de certains candidats des autres formations politiques « qui distribuent de l'argent pour acheter des voix des citoyens ». Outre cela, « nous avons entendu malheureusement des promesses farfelues qui ne relèvent même pas des prérogatives des législateurs ». Pour ce qui est de l'engouement des citoyens, Bahbouh a souligné qu'« il y a un désintéressement total de la politique, notamment auprès des jeunes ». Ce même constat a été fait par Mustapha Hemessi, chargé de communication du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), de Mohamed Saïd. « Nous avons constaté lors de cette campagne, que nous jugeons morose et difficile, que la population est coupée du champ politique », a-t-il dit avant d'ajouter que s'agissant du taux d'abstention, « il serait difficile de prédire ou de le mesurer en l'absence de moyens scientifiques et techniques ». Pour Hemessi, il est encore trop tôt pour dresser le bilan de campagne. Les cadres du PLJ se réuniront demain au bureau national à Alger pour évaluer cette première « expérience » électorale qui a vu le président du PLJ visiter 30 wilayas. Le parti a-t-il des chances de décrocher des sièges ? « Rien n'est assuré. Il est difficile de dire si nous avons convaincu ou pas les citoyens. Nous sommes un parti nouveau sur la scène. Nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour nous rapprocher de la population », concède le chargé de communication. Evoquant les anomalies de la campagne, il a soulevé l'affichage anarchique de certains candidats, « notamment du FLN, du RND et de l'Alliance pour l'Algérie verte ». Benallou, chargé de communication de la formation de Ahd54 a fait savoir que 90% des wilayas ont été visitées lors de cette campagne électorale. « Par manque de moyens, le président n'a pu se rendre dans les régions du grands sud », a-t-il dit avant de préciser que Ali Fawzi Rebaïne se déplaçait avec sa propre voiture. Il va sans dire que la campagne est « positive » et que le parti a été « convaincant ». Cette assurance est également affirmée par le Front national pour les libertés (FNL). Son président, Mohamed Zerouki, soulignera que le FNL « créera la surprise le 10 mai ». « Pour un parti qui n'a que deux mois d'existence, nous avons pu charmer les citoyens grâce à notre franc-parler », assure-t-il en ajoutant que le parti « n'a pas tenu des promesses sans lendemains ».