Le visiteur peut aisément constater cet effort, renvoyé notamment par ces belles cités où règnent la propreté, l'ordre et l'harmonie. Après avoir effectué un tour à travers plusieurs localités de la wilaya d'Alger, à savoir Rouiba, Bab El Oued, Saoula, Draria, le visiteur ne peut que s'émerveiller devant l'agencement des espaces fleuris et de verdure entourant les bâtiments, délimitant des aires de jeux et des parkings entretenus. A ce sujet, intervient le P/APC de Draria, M Omar Haouari : « Si aujourd'hui Draria fait peau neuve, c'est grâce à un effort collectif. Nous avons, en effet, œuvré pour améliorer les conditions de vie de plusieurs quartiers démunis de Draria tels Houch Youcef, Ouatafa, Djaboussi et beaucoup d'autres. Nous ambitionnons de concrétiser plusieurs projets : moderniser les candélabres sur tout le long de la route de cette localité, créer un espace vert au centre-ville de Draria, lancer un concours pour la réfection des trois ronds-points du centre-ville de Draria. » De son côté, le P/APC de Bab El Oued, M. Hassan Kettou, souligne que « la qualité des espaces publics contribue fortement à l'embellissement de la ville, puisqu'ils constituent des éléments déterminants du paysage urbain qui agissent sur les repères, les perspectives. En somme, l'espace public devient, alors, ce support privilégié d'une communication sur l'image de la ville ». Il poursuit : « En Algérie, dans le cadre de toutes les dynamiques nationales et régionales que connaît le pays, les espaces publics doivent être revalorisés. » Pour sa part, le P/APC de Rouiba, M. Merzak Lakrouz, retrace son expérience dans ce domaine. « Nous effectuons, de manière régulière, des campagnes de nettoiement et d'aménagement de plusieurs quartiers de Rouiba. Notre objectif est de rendre la ville plus attractive en dynamisant la vie économique du quartier. Parmi les autres aménagements importants, le réaménagement des places et le nivellement de tous les espaces pour garantir l'accessibilité à tous. » REVÊTEMENT DES TROTTOIRS À SAOULA Pour laisser la place au cadre de vie, aux modes de déplacement doux et à la déambulation, la ville de Saoula, par exemple, en collaboration avec les opérateurs locaux, a étudié de près les conditions possibles de la circulation opérée dans cette zone, surtout que le secteur est fréquemment saturé. Ainsi, un projet sectoriel est justement lancé par la DTP pour éviter ce tronçon routier, notamment les automobilistes qui se dirigent vers Douéra, Baba Hassan, Khraïssia, selon M. Nadir Hamdine, P/APC de Saoula. Révolu l'ancien temps où les routes et les trottoirs connaissent, toujours dans la même localité de Saoula, des bitumages et des revêtements en permanence. Un autre travail important a été réalisé sur l'éclairage public afin de donner au quartier une ambiance plus agréable. Côté Saoula-ville, des petits faisceaux lumineux apportent un caractère festif et des dispositifs de jeux de miroir lumineux permettent de mettre en valeur les façades de cette banlieue du sud d'Alger. AMELIORATION TANGIBLE DU CADRE DE VIE À OULED FAYET « Les opérations de nettoiement engagées par l'APC de Ouled Fayet ont touché les agglomérations et les espaces publics avec l'enlèvement des ordures et détritus et autres déchets », a indiqué un membre de l'APC de Ouled Fayet. « Ici, les services communaux d'hygiène mobilisent quotidiennement le nombre requis d'agents pour le nettoiement des artères et places publiques de la ville », a-t-il ajouté. Les comités de quartier et les imams se chargent, de leur côté, de la sensibilisation des citoyens sur l'importance de la préservation de l'environnement et l'embellissement de la cité les motivant à contribuer à cette opération. L'APC a entamé conjointement avec les comités de quartier de la ville des campagnes bénévoles de nettoiement. Elle fournit le matériel de nettoiement, les engins et les camions. Une équipe a été installée pour veiller à la préservation de ces espaces très fréquentés par les habitants de la ville d'Ouled Fayet en quête de repos et de quiétude. Seul bémol, selon les citoyens, le manque d'entretien et la maintenance du réseau d'éclairage public. Une autre opération qu'il faudra prendre en charge, notamment l'entretien des poteaux électriques, le revêtement des trottoirs et l'aménagement des places publiques. Autrefois, Ouled Fayet, ville rurale par excellence, s'est littéralement métamorphosée, puisque bon nombre de nouvelles résidence, habitations et locaux commerciaux y sont érigés. Mieux encore, ces espaces ont été repris et réaménagés, qui par un opérateur de téléphonie mobile, qui par un concessionnaire de véhicules, qui encore par des commerçants des environs. Dans un même élan, tout ce beau monde du commerce et des affaires est parvenu, pour ainsi dire, à donner une seconde jeunesse à cette ville. Dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie des citoyens, plusieurs projets seront réceptionnés à Ouled Fayet. Il s'agit d'une école nationale d'administration, une salle de spectacle d'une capacité de 12.000 places sur la route de Bouchaoui et un complexe sportif au quartier « Les grands vents ». DETECTER LES PANNES D'ELECTRICITE À DISTANCE : LE GRAND PROJET D'ERMA Avant d'entamer la discussion, M. Mohamed Ouchen, informaticien à l'Etablissement de réalisation et de maintenance de l'éclairage public d'Alger (ERMA), fera rappeler qu'ERMA est un établissement public à caractère industriel. « Ici, on s'occupe de la réalisation et de la maintenance de l'éclairage public. On s'occupe aussi des groupes électrogènes et des horloges publiques. On gère 28 communes de la wilaya d'Alger, notamment les axes routiers et les autoroutes de Reghaïa à Zeralda ». Concernant le projet de télégestion de l'éclairage public (détecter des pannes à distance), cette initiative première du genre en Algérie et même à l'échelle africaine, a été lancée en 2009. Le matériel nécessaire à cette opération destinée à mettre en valeur, de nuit, les ouvrages les plus emblématiques de la ville d'Alger, sera réceptionné incessamment et les travaux « ont déjà été entamés », a-t-on précisé à ERMA. Ce projet est scindé en trois étapes : la collecte des informations, l'implémentation d'une base de données et la numérotation des points lumineux (poteaux d'éclairage publics), et enfin l'acquisition du matériel électronique. Selon M. Ouchen, ce projet vise à économiser l'énergie, maîtriser la consommation énergétique et surtout détecter les pannes à distance. A ce sujet justement, dira ce responsable, « on a mis en service des dépliants destinés aux réclamations des citoyens. Il convient d'informer que ces brochures incluent des informations importantes telles que les sites, les numéros de fax et de la direction de l'ERMA, les sms et les e-mails ». Ce projet touchera les grands axes routiers les plus fréquentés d'Alger, à l'instar de la Rocade Sud et l'autoroute de l'Est. Cependant, on apprend, selon cette même source, que ce projet nécessite la fourniture d'un équipement dispendieux. A titre illustratif, dira M. Ouchen, « la numérotation des points lumineux équivaudrait la bagatelle de deux milliards de centimes ». L'étude élaborée dans ce contexte prévoit également une autre opération d'embellissement. Il s'agit de rénover l'éclairage public sur l'axe Reghaïa-Zéralda. Cette opération vise à transformer radicalement le réseau de l'éclairage public et la mise en place de deux poteaux électriques entre quatre palmiers. A noter que ERMA a adhéré, depuis 2006, à l'association LUCI (Lighting urban community international). Chaque année, LUCI organise une assemblée dans laquelle se réunissent ses membres pour débattre la thématique de l'éclairage public à travers le monde.