« La Turquie est très demandée, car d'une part, elle nous est proche d'un point de vue culturel et religieux, et d'un autre, elle propose des services et des infrastructures touristiques pas trop chers », estime Sami Fevzioglu, représentant de l'agence de voyages turco-algérienne, Rotana Tourisme et Travel Agency, qui propose cette année le tourisme ‘'médical'' comme nouveau produit. « Nous offrons à nos clients la possibilité de faire des soins esthétiques notamment, au cours de leur voyage », précise-t-il. Toujours dans le même contexte, le directeur de l'agence de voyages algérienne, Marhaba, Smaine Fekraoui, souligne que la Turquie est particulièrement affectionnée à cause également de son cachet asiatico-européen. « Et puis, les Algériens ont une préférence pour le tourisme religieux. Chose qu'ils ne trouvent pas forcément dans les autres pays », poursuit-il en indiquant que son entreprise, à l'instar des autres agences de voyages algériennes, propose des destinations non seulement en fonction des goûts des clients mais surtout de la disponibilité des visas. « L'Europe, par exemple, est carrément inaccessible et pourtant, dans certains pays comme l'Espagne, le tourisme est en train de couler à cause de la crise économique mondiale. Mais la peur de l'immigration l'emporte sur le reste. C'est pour cette raison que nous nous tournons vers Cuba, la Malaisie, Dubaï... », explique-t-il. Reste la question des prix. Tout en reconnaissant que les tarifs vers ces destinations sont chers, M. Fekraoui signale que le tourisme local coûte encore plus cher sans que la qualité ne soit disponible. « Dans certains hôtels du sud du pays, il vous faut débourser 30 000 DA pour une nuitée. Avec cette somme, le client peut passer une semaine en Tunisie », dira-t-il. Et si la destination Turquie est très recherchée par nos compatriotes, le contraire n'est pas du tout vrai. « La destination Algérie n'est pas encore très connue en Turquie, la promotion de cette destination étant insuffisante. D'autre part, les tarifs affichés par les infrastructures hôtelières sont trop chers. A Istanbul, par exemple, la chaîne hôtelière Ibis facture 70 euros la nuitée, alors qu'en Algérie le même hôtel affiche 150 euros. Les Turcs préfèrent donc aller ailleurs », confie le représentant turc l'agence de voyages Rotana. Chose que confirme son partenaire algérien, en faisant savoir qu'un éductour sera organisé en faveur des opérateurs touristiques turcs, l'automne prochain, dans le Sud du pays pour leur faire connaître les produits algériens.