Hier, la salle de conférence de la maison de la presse Tahar-Djaout était pleine à craquer. L'événement : la conférence de presse tenue par le président du CSA/USMA et membre du conseil de la SSPA du même club, Saïd Allik. La montagne a finalement accouché d'une souris. C'était tout simplement un rendez-vous de la « redite ». Le conférencier a réitéré ses accusations contre le président de la SSPA/USMA, Ali Haddad, et le notaire ayant participé à l'évaluation du patrimoine. « J'ai été induit en erreur par Ali Haddad et Madame le notaire. En croyant dur comme fer au projet de professionnalisation, l'USMA a décidé de se lancer dans l'aventure pour servir de leitmotiv aux autres clubs. Haddad dont l'entreprise (ETRHB) est un sponsor du club, nous a exprimé le vœu de racheter le club. J'ai accepté son projet croyant qu'on allait travailler en partenariat. Mais il n'en fut rien », dénonce Saïd Allik avant d'ajouter : « Haddad ne cesse de dire avoir effectué des travaux au stade de Bologhine pour tel ou tel montant. Sachez que ces travaux sont réalisés au nom du CSA/USMA. Il n'a pas également respecté ses engagements envers le CSA puisqu'il n'a jamais contribué au financement des autres disciplines qui sont des pourvoyeurs par excellence d'athlètes pour nos sélections nationales ». La principale annonce de Allik demeure incontestablement l'action en justice qui sera intentée contre Madame la notaire accusant cette dernière de l'avoir floué dans l'établissement du patrimoine du club. L'orateur pointe du doigt Madame la notaire qui, selon ses propos, n'a pas respecté les règlements dans l'évaluation du patrimoine de l'USMA se contentant du côté matériel alors que le patrimoine moral est plus important. En d'autres termes, le premier responsable du CSA appelle à une réévaluation du patrimoine de l'USMA. Saïd Allik dresse, par ailleurs, un bilan « noir » de deux ans de professionnalisme en Algérie. « Je crois que les choses n'évoluent pas dans le bon sens. Ce n'est pas cela le professionnalisme. Je pense que les présidents de club, refusant de s'engager dans les SSPA, ont raison. Je reconnais m'être trompé. Ce n'est pas normal de créer une société dont le capital est de 1 000 000 de dinars », conteste-t-il non sans fustiger le bilan de Haddad qui a échoué dans son objectif d'offrir un titre à l'USMA. Le parcours du club n'est pas, à ses yeux, à la hauteur des dizaines de milliards « engloutis » dans l'opération de recrutement.