Les relations économiques entre l'Algérie et la Belgique sont « appréciables », mais « elles ne sont pas à la hauteur des opportunités d'investissements existantes ». Cet avis exprimé par le 1er vice-président de la Chambre du commerce et de l'industrie algérienne (CACI), Medjkouh Ameziane est partagé par Christian Van Driessche, ambassadeur du royaume de Belgique à Alger. Réunis, hier, au niveau de la CACI dans le cadre d'un forum d'affaires organisé à l'occasion du déplacement d'une mission économique composée de 19 opérateurs belges en Algérie, les deux responsables ont appelé au renforcement des relations bilatérales. Selon le représentant de la CACI, entre 70 et 80 sociétés belges sont installées en Algérie. Durant l'exercice de 2011, la Belgique a été classé au 7e rang des pays clients d'Algérie et au 14e rang des pays fournisseurs. Pour ce qui est de l'Algérie, elle se positionne deuxième client de la Belgique dans la liste des pays africains. Le volume des échanges commerciaux est de l'ordre de 3,2 milliards de dollars, dont 800 millions représentent les exportations belges vers l'Algérie. L'Algérie exporte principalement du gaz et importe des produits chimiques, des équipements industriels, des médicaments... « Notre mission c'est de donner de la pertinence à nos relations économiques », a indiqué le vice-président de la CACI signalant que l'Algérie offre des avantages qui permettront de booster les investissements, notant au passage que le taux de croissance en 2012 qui avoisine les 4% « est faramineux pour les pays européens ». De son côté, l'ambassadeur de la Belgique a souligné que l'Algérie a été le partenaire le plus important de Bruxelles depuis plus de 50 années. « Durant les années 1960 - 1980, nous avons connu un flux d'affaires, notamment dans le domaine gazier à tel point que nous avons construit un port en Belgique. Nous sommes actuellement en train d'ouvrir de nouvelles négociations pour réorienter la politique d'achat du gaz », précise-t-il. Aujourd'hui, la Belgique ambitionne de reconquérir sa place sur le marché algérien surtout que « par rapport aux pays arabes, l'Algérie a opté pour la stabilité et le progrès ». Côté opérateurs belges, on a fait part de la volonté d'investir le marché algérien. M. Aknine Karim, représentant de la chambre du commerce de Luxembourg a souligné que la mission économique est chargée de promouvoir les relations économiques, notamment dans le domaine informatique, le transport maritime, la sécurité et les technologies vertes.