Depuis cette fin de semaine, les somptueux espaces du musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie brillent de tous leurs éclats pour abriter et faire rayonner le programme des activités du festival culturel international de la calligraphie. Sa durée de sept jours, s'étalera jusqu'à ce mercredi. L'ambition de ce festival est tellement importante qu'il a fallu plus de deux heures à la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi et au ministre d'Etat, M. Abdelaziz Belkhadem pour admirer, un par un, les deux cents tableaux de l'exposition lors de l'inauguration, le premier jour. Cette exposition regroupe des chefs d'œuvre de maîtres de l'art de la calligraphie venus de dix neuf pays et de plusieurs dizaines d'artistes nationaux. La participation de ces artistes algériens est remarquable. Ils ont répondu massivement à l'appel de ce festival. Leur nombre est de cinquante huit. Avec l'exposition de deux tableaux chacun, ils comptabilisent cent seize œuvres, toutes éligibles aux huit prix que décernera le jury à la fin de ce grand événement à l'honneur de la calligraphie. Parmi cette participation nationale, il faudrait souligner la présente surprenante du très jeune Chebel Mohamed Hammam. Il est à peine âgé de douze ans et vient de Annaba. Son père, Chebel Adel Ben Amar qui l'accompagne est très fier de lui. Il déclare ‘'Le talent de Mohamed Hammam est tellement de haut niveau que l'enseignant qui devait l'encadrer n'avait plus d'élément à lui inculquer''. Le commissaire de ce festival, M. Mustapha Belkahla exprime sa satisfaction devant cette massive participation nationale en quantité et en qualité.'' Ces excellents résultats sont, grâce aux précieux encouragements de la ministre de la culture, Mme Khalia Toumi, les fruits des campagnes de sensibilisation que nous avons patiemment menés dans les précédentes rencontres pour le développement et la promotion de l'art de la calligraphie''. Ces efforts se sont portés en particulier sur l‘Algérie profonde qui recèle d'étonnants talents cachés. A propos du jury, M. Mustapha Belkahla indique qu'il compte, à côté d'illustres artistes étrangers, deux éminents maitres de la calligraphie algérienne, Abdelhamid Skander et Mohamed Boutlidja. En sa qualité de directeur du musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie, il se réjouit de pouvoir enrichir sa collection permanente par les tableaux primés qui seront la propriété de son institution. La ministre de la Culture s'est félicitée de la présence de grands maîtres étrangers à ce festival. «Nos artistes nationaux pourrons ainsi mesurer le niveau de leur valeur à l'échelle internationale», a-t-elle déclaré. En plus de son imposante exposition le programme de ce festival comprend l'organisation d'ateliers où les échanges d'expériences entre les experts de l'art de la calligraphie s'annoncent fructueux et constructifs. Une journée dédiée aux conférences est inscrite dans les activités de ce rendez-vous célébrant la beauté matérielle et spirituelle des lettres arabes. Parmi les sujets débattus, il faudrait citer entre autres le thème, présenté par le Dr Salah Eid de Syrie, ayant pour objet, la relation entre la calligraphie arabe et les mathématiques.