Les militants du FFS de toute la région Est étaient, hier, à Constantine pour prendre part au congrès régional du parti, en présence du SG, Ali Laskri. Officiellement, cette rencontre devait tourner autour du bilan des législatives et la préparation des élections locales, mais dans la foulée, Laskri est revenu sur les remous qui ont secoué le FFS ces dernières semaines. « Des camarades, dont l'ex-secrétaire général, ont mené une campagne contre nous, ils obéissaient à des personnes étrangères au parti. Il faut dire la vérité au peuple, il y a des militants de plusieurs wilayas dont Bordj Bou Arerridj, Boussaada ou Ghardaïa qui se sont attaqués à nos têtes de liste, c'est grave », lance M. Laskri qui fait apparemment l'unanimité autour de lui dans la région Est, surtout que Constantine compte pour la première fois un élu à l'APN. La priorité du FFS dans l'immédiat, selon lui, c'est de réhabiliter le politique, et à ce sujet, il conseille aux journalistes présents de ne pas prendre en considération « les spéculations et l'intox sur la formation des alliances politiques ». Sur ce point, il a estimé que durant la campagne des législatives, son parti a été non seulement boudé par la télévision et par pratiquement tous les titres de la presse écrite. « Hormis deux titres, la presse a été complice pour nous détruire. On a voulu nous neutraliser, mais personne ne peut nous écarter de nos objectifs. Nous n'avons ni journal ni télé. Des quotidiens nous ont même accusés de ne pas avoir dénoncé la fraude », a-t-il affirmé. S'adressant à ses militants, il confie que les vrais cadres du parti ne regrettent pas la participation aux élections, un engagement qu'il faut assumer à l'heure où, dit-il, le pays est en danger. « Même avec un seul siège, nous étions prêts à participer à ces élections. Nous aurions pu avoir plus de 27 sièges, le dispositif mis en place pour nous écarter a fonctionné dans plusieurs wilayas. Il faut des réformes politiques et sociales pour préparer la deuxième République », souligne-t-il avec cette précision : « Nous sommes contre la violence et contre une intervention étrangère. Nous voulons reconstruire le pays qui est menacé de partout ». Reste que le FFS veut assainir ses rangs et revoir sa stratégie. Aussi, Laskri a annoncé la création prochaine de fédérations, à travers toutes les wilayas, une mesure qui permettrait « de corriger les erreurs » du passé. « Lors des législatives, certains militants n'ont pas pu nous transmettre des recours parce que nous ne sommes pas organisés. Nous n'avions pas suffisamment de militants pour surveiller les élections, il faut à présent la mobilisation de tout le monde pour sortir du statu quo », a-t-il expliqué.