Pour Pr Ziri, en effet, la clinique actuelle relevant de son établissement semble vétuste et ne répond plus à la forte demande enregistrée au quotidien malgré la trentaine de fauteuils dont elle dispose. « Nous ne manquons pas, chaque année, de renouveler le matériel en place avec une moyenne annuelle de 10 fauteuils dentaires de dernière génération pour un montant global de 1 milliard de centimes, mais nous constations que l'infrastructure en elle-même est loin de répondre à nos objectifs et aux ambitions du CHU, celle de mettre en place pour cette structure un plateau médical de pointe », soulignera encore le Pr Ziri. Pour lui, malgré les aléas liés à ce problème infrastructurel, il reste que la clinique dentaire du CHU de Tizi-Ouzou implantée au niveau de l'ex-siège de la CACOBAT sur l'avenue Abane Ramdane offre les meilleures prestations au niveau régional, voire au niveau national pour être l'une des mieux équipées et où exercent pratiquement les meilleurs praticiens ». Il n'en demeure pas moins que cela ne semble guère satisfaire les ambitions de cette direction qui veut voir sa structure rayonner dans toutes les spécialités, y compris dans celle de la médecine dentaire. D'où, pour elle, l'urgence de voir les pouvoirs publics répondre à sa demande d'inscription d'une nouvelle clinique dentaire. Une nouvelle clinique dont profitera aussi l'équipe pédagogique de la faculté de médecine de l'université de Tizi-Ouzou pour offrir une meilleure formation, qui reste le leitmotiv du CHU de Tizi-Ouzou, aux étudiants qui auront à pratiquer la médecine dentaire, qui toujours, selon le Pr Ziri, est désormais une spécialité prisée après avoir été pour ainsi dire reléguée au dernier rang de la nomenclature des spécialités médicales. Enfin, pour en revenir à cette 4e journée nationale de la médecine dentaire, elle a été placée cette année sous le thème « Perspectives et stratégies de prévention en Algérie ». Les participants ont eu à débattre et à discuter de nombreuses pathologies, tout en échangeant leurs propres vécus et expériences, voire les difficultés auxquelles ils ont été confrontés dans l'exercice de leurs fonctions. D'autant que la prévention bucco-dentaire constitue un frein à de nombreuses autres pathologies comme les rhumatismes articulaires ou la cardiopathie. D'ailleurs les pouvoirs publics comme a tenu à le souligner le Dr Madiou, chef de service prévention au niveau de la DSP de Tizi-Ouzou, « ne sont pas restés insensibles à ce problème des infections bucco-dentaires en mettant en place tout un programme de santé bucco-dentaire dont la mise en œuvre a démarré il y a un moment déjà, notamment dans la wilaya de Tizi-Ouzou pour justement faire de cette médecine dentaire un des moyens de prévention et de lutte contre les autres infections qui reviennent très cher au Trésor public.