Coïncidant avec l'ouverture officielle de la saison estivale, la 8e édition de l'opération « éboueurs de la mer » a drainé une foule nombreuse de volontaires (plus de 450 personnes) dans la plage de Chenoua, wilaya de Tipasa. Cette initiative, organisée conjointement entre les sociétés du Groupe Sonelgaz, la Radio nationale et le mouvement associatif, a pour objectif, selon la chargée de communication de la Société distribution de Tipasa (SDA), « de fédérer le plus grand nombre d'acteurs autour d'une journée de nettoyage de la plage Chenoua ». En effet, en plus des organismes, initiateurs de ce projet écologique, les directions de wilaya de la protection civile, de l'environnement, du tourisme, le commissariat national du littoral (CNL), la ligue des activités aquatiques et subaquatiques (Laast), le club de plongée sous-marine (Undersea) ainsi que d'autres associations locales ont tenu à être de la partie. Cependant, et comme ce fut le cas lors des précédentes opérations, on a remarqué une forte présence d'enfants qui, menus de râteaux, de pelles et autres sacs en plastique ont prêté main forte aux adultes ratissant, sous un ciel bleu, le sable doré de la grande plage du mont Chenoua pour traquer les amas de déchets qui y pullulent. Pour les fonds des eaux proches de la plage, ce sont les plongeurs professionnels de la protection civile, de la Laast et d'Undersea qui s'y sont portés volontaires. De leur côté, les ingénieurs du commissariat national du littoral ont saisi la présence de tout ce beau monde pour mener une campagne en faveur d'une plage propre et partant plaider la cause d'un environnement sans pollution. « C'est la quatrième fois qu'on procède au nettoyage du fond marin de la plage de Chenoua. Chaque fois, on y retire des quantités énormes de déchets solides, notamment des produits en plastique, des canettes et des bouteilles en verre. Matières dont la durée de dégradation s'étale sur plusieurs siècles », observe un ingénieur du CNL. Et d'ajouter que l'opération « Eboueurs de la mer » est pour nous une opportunité, afin de sensibiliser les estivants sur le danger que représentent les déchets sur l'environnement aussi bien sur les zones côtières que dans les fonds marins. Dans les deux cas, ce type de pollution est hautement nuisible ». Le choix de la plage Chenoua pour organiser cette Touiza (volontariat) pour la sauvegarde de l'environnement est judicieux à bien des égards, compte tenu de la position géographique du site de baignade en question qui se trouve à l'extrémité ouest de la baie de Bou Ismaïl qui s'étale de la presqu'île de Sidi Fredj à la Pointe du Four délimitant la plage Chenoua. « Par définition donc, les eaux de la plage Chenoua sont une zone d'accumulation de déchets solides que charient les courants marins de différents points de la baie de Bou Ismaïl. Si on ne le nettoie pas régulièrement, on risque de faire face à une véritable pollution qui menacera à coup sûr l'équilibre environnemental local », prévient l'un des travailleurs du CNL. En somme, la balle est dans le camp des estivants et amoureux de la plage. « Il appartient aux estivants de protéger ce site en ne laissant pas de déchets sur place », conseille Hacène, un des volontaires de l'opération ‘'Eboueurs de la mer''.