Les partis politiques siégeant a la nouvelle assemblée issue des législatives du 10 mai dernier se préparent, d'ores déjà, à entamer le travail législatif qui s'annonce chargé. Seulement, leurs priorités ne sont pas encore fixées, car elles sont tributaires des contours de la prochaine Constitution du pays, première loi qui sera mise sur la table de la chambre basse, comme annoncé par la président de la République. Le FLN estime, par la voix de Kassa Aïssi, membre du bureau politique en charge de la communication, qu'il faudrait attendre que les structures de l'APN soient installées pour que son bureau décide de l'ordre du jour. « Celui-ci est arrêté, signale-t-il, en collaboration avec le gouvernement, tout comme il peut faire l'objet d'amendements ». Ce n'est qu'après que seront délimitées, selon lui, les priorités du travail législatif en faisant remarquer que la session de printemps prendra fin avant l'intervention du mois de ramadané. Cela dit, l'Assemblée doit, tout d'abord, approuvé le programme du gouvernement pour ensuite entamer ses travaux, comme le stipule la Constitution. Le FLN compte-t-il remettre au gouût du jour la loi incriminant le colonialisme ? M. Aïssi dira qu'en ce sens, le parlement a fait son travail et a élaboré une loi qui a été soumise au gouvernement. « Ce dernier n'a pas émis de réponse à ce sujet », indique-t-il. Par ailleurs, la première force politique du pays compte faire des propositions de loi, dont la poursuite des réformes dans le cadre de la prochaine Constitution, la mise en œuvre des textes d'application des codes communal et de wilaya, la relance de l'appareil économique, la relance de l'aménagement du territoire et la lutte contre le chômage. A cela s'ajoute, enchaîne M. Aïssi, la réglementation du commerce interne et externe à travers des mesures de lutte contre l'économie informelle, particulièrement le mouvement des capitaux qui s'effectue en dehors du circuit légal. Le groupe FLN parlementaire à l'APN compte aussi faire une proposition de loi destinée à assurer une meilleure traçabilité du commerce extérieur. « Ce qui doit passer par la généralisation de l'utilisation du chèque et de lutter contre la fraude », note-t-il, en estimant que ce sont là les axes prioritaires des débats qui seront engagés lors de cette nouvelle législature. L'alliance de l'Algérie verte (AAV), qui sera représentée à l'APN par Naaâmane Laouar (ex-président du groupe parlementaire du MSP), a aussi préparé son lot de propositions de lois. M. Laouar tient à rappeler ue son parti avait affirmé que la réussite des réformes est tributaire de ce que sera la nouvelle Constitution « C'est à partir de son contenu que sera connue la vision prochaine de l'Etat », indique-t-il. Cela étant, il estime nécessaire lors de cette législature de revoir la loi sur la monnaie et le crédit et de promulguer la loi sur l'ouverture de l'audiovisuel. « Il faut aussi, dira-t-il, réviser le règlement intérieur de l'APN », qui interviendra, selon certaines indiscrétions, après l'amendement de la Constitution. Le représentant de l'AAV a fait savoir également que le groupe parlementaire des trois formations qui composent cette alliance envisage de proposer une loi sur les pratiques des banques islamiques, la révision du code du commerce, entre autres propositions inscrites dans son programme électoral. Côté FFS, Chafa Bouiche, son chargé de communication, estime qu'il est prématuré de se prononcer sur les projets du groupe parlementaire dont le président sera nommé, aujourd'hui, par le secrétariat national du parti.