Réduire au maximum les effets de la grêle, la gelée, les intempéries, la sécheresse et des maladies. C'est l'objectif principal de l'atelier de gestion des risques organisé hier au niveau de l'institut national de la vulgarisation agricole, à l'initiative du ministère de l'Agriculture en collaboration avec la Banque mondiale. Lors de cet atelier, il s'agira de débattre le document autour des risques agricoles et les mécanismes de leur gestion, élaboré par le ministère de l'Agriculture avec le soutien technique de la Banque mondiale. Mais également par la mutualité agricole, le ministère des Finances ainsi que les sociétés d'assurance et de réassurance. « Cet atelier est organisé dans le but de trouver un moyen pour améliorer la gestion des risques, en impliquant les professionnels et les pouvoirs publics », a indiqué Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture. Cet atelier donc permet aux professionnels du secteur de dresser un diagnostic précis des différents risques auxquels sont confrontés les agriculteurs et les éleveurs d'une part, et de relever les mécanismes et le cadre de gestion stratégique des risques agricoles comme base de prise de décisions et de planification à moyen et à long terme d'autre part. « Il y a tout un processus qui est engagé dans la politique de renouveau agricole et rural pour sécuriser les agriculteurs, ouvrir et améliorer l'accès au foncier et au financement à travers les différents produits bancaires. Maintenant, nous devons passer à une autre étape, celle qui consiste à transformer l'assurance en un outil de développement. Faire en sorte d'établir des liens entre l'acte d'assurance, de soutien et celui de la modernisation des exploitations agricoles », souligne-t-il en confiant que son département a pris en considération les expériences et les techniques de gestion des risques les plus réussies dans le monde pour aboutir à un système global d'assurance agricole. « Toutes ces techniques font l'objet d'étude avec l'assistance de la Banque mondiale pour achever notre processus sur la recensement et la gestion des risques que nous avons entamé depuis trois ans afin de sécuriser les investisseurs et soutenir les investissements agricoles », conclut-il. Cela dit, en attendant que ce document prenne forme, la tutelle a pris des dispositions pour prendre en charge les risques hors de portée des agriculteurs, les éleveurs et les opérateurs économiques. Parmi ces dispositions, l'irrigation d'appoint des céréales pour lutter contre la sécheresse, la mise en place de traitements préventifs contre les ennemis des cultures et des maladies contagieuses, l'obligation d'assurance des bénéficiaires du crédit de campagne ou d'exploitation (Rfig) ainsi que la refonte et l'adaptation du Fonds de garantie contre les calamités agricoles. Il y a aussi la régulation des produits de large consommation qui permet de préserver le revenu des agriculteurs en cas de baisse inconsidérée des prix à la production ou des stocks de sécurité des produits de large consommation.