«Des mesures crédibles, favorables à la croissance, pour parvenir à des finances publiques viables» Un nouveau cadre règlementaire sur la réforme des règles financières sera mis au point d'ici novembre par le G20 et appliqué avant la fin 2012, selon les ministres des Finances et banquiers centraux des 20 grands pays riches et émergents qui se sont félicité à l'issue d'une réunion de deux jours à Busan (Corée du Sud) d'une reprise économique « plus rapide que prévu », tout en affichant leur division sur la mise en place d'une taxe bancaire mondiale. Dans un document final, ils ont insisté sur la nécessité de compléter ces nouvelles règles «par une forte supervision», «une contribution juste et substantielle» des banques aux éventuels plans de sauvetage futurs et une adaptation de nouvelles mesures «à chacune des circonstances nationales». De nouveaux principes protégeant les contribuables des crises que traverse le secteur financier figurent aussi dans le programme. Les pays du G20 qui se sont accordés pour dire que «l'économie mondiale continue de croître à un rythme inégal selon les pays et les régions» ont précisé que les pays qui traversent de sérieuses difficultés budgétaires doivent accélérer le rythme de la consolidation et leurs sources de croissance intérieures, tout en préservant la stabilité macroéconomique. Le texte insiste sur la mise en place «des mesures crédibles, favorables à la croissance, pour parvenir à des finances publiques viables». La taxation bancaire ne figure cependant pas dans le document. Les représentants des « 20 » n'ont donné aucune information sur la possibilité d'introduire une taxe mondiale sur les banques, dont le produit servirait à financer de futurs plans de sauvetage. Défendu par les Européens et les Américains, ce projet est désapprouvé par le Canada, le Brésil, l'Inde et l'Australie. Le taux de change du yuan, la monnaie chinoise, s'est aussi invité aux discussions. Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner et le patron du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, ont exigé de la Chine de laisser s'apprécier sa monnaie, qu'ils jugent sous-évaluée. «Quelque chose doit évidemment être fait à propos du yuan», a affirmé M. Strauss-Kahn, précisant que ce n'était là «qu'une partie» des problèmes qui affectent l'économie et que même une appréciation de 20% ou 25% du renminbi (yuan) ne résoudrait pas les déséquilibres mondiaux. Ces mesures seront une nouvelle fois étudiées pendant le sommet du G20, prévu les 26 et 27 juin prochains à Toronto (Canada).