« Le professionnalisme n'est pas qu'affaire de salaires, je pense surtout que son instauration devait être précédée d'une large concertation pour définir une méthode. Certes, les athlètes dans diverses activités sportives sont devenus de nos jours aussi importants que les représentations diplomatiques des Etats car leurs succès contribuent au prestige des nations et leurs performances hissent très haut les couleurs des nations et permettent à celles-ci d'être plus visibles. Il ne s'agit pas de remettre en cause l'instauration du professionnalisme du sport dans notre pays qui devrait s'élargir même vers d'autres disciplines. Hélas, chez nous, les salaires occupent la plupart des discussions et des polémiques. Je tombe des nues quand je lis que tel ou tel exige un salaire de 100 millions alors que, pour un député qui est rétribué beaucoup moins, on crie au scandale. Encore si on avait des résultats. La priorité doit être de varier les ressources des clubs et ne pas compter sur l'Etat qui ne doit pas verser de l'argent à une SPA qui regroupe des intérêts privés. Lorsque même des APW ou des APC sont sollicités pour renflouer les caisses des clubs, cela se fait au détriment des autres franges de la jeunesse. Les salaires peuvent être trop élevés mais on observe le même phénomène partout. Cela d'autant plus que les vedettes ont une période de rendement qui ne dépasse pas quelques années. Ce qu'on ne voit pas, par contre, c'est ce que font nos dirigeants pour bâtir de véritables sociétés qui proposent à la fois du bon spectacle et drainent des ressources à exploiter et investir ».