Annoncé pour aujourd'hui au niveau du ministère de l'Industrie, le mouvement de protestation décrété par la fédération nationale des récupérateurs et explorateurs des métaux ferreux et non ferreux est finalement reporté à une date ultérieure. Selon M. Chermat, vice- président de la fédération, cette décision a été prise après avoir reçu une invitation au dialogue de la part du ministère de l'Industrie. « Nous irons voir ce que les responsables du ministère de l'Industrie vont nous proposer », a souligné M. Chermat tout en précisant que la rencontre avec les collaborateurs de M. Benmeradi est prévue pour ce mercredi. La corporation espère avoir cette fois-ci une solution concrète, laquelle permettra « de stopper les pertes ». Selon M. Chermat, le département de M. Benmeradi s'oppose à la levée de l'interdiction de l'exportation des déchets ferreux et non ferreux « sous prétexte que l'industrie nationale a besoin de ces produits ». Il a précisé que la fédération nationale des récupérateurs et explorateurs des déchets ferreux et non ferreux a été destinataire d'une correspondance dans laquelle il a été demandé que la marchandise existante devra être vendue localement. Une exigence face à laquelle les explorateurs ne semblent pas être défavorables. « Peut importe que nous vendions notre marchandise localement ou à l'étranger, l'essentiel c'est de nous assurer des acheteurs et de s'entendre sur le prix de vente », a souligné le vice-président de la fédération avant d'ajouter que « puisque l'industrie nationale a besoin de cette marchandise, il revient aux responsables de nous procurer des bons de commande et de nous communiquer les adresses des usines industriels qui veulent acheter nos produits ». Selon M. Chermat, l'objectif principal de la fédération étant de trouver un consensus pour que les récupérateurs et les exportateurs puissent écouler leurs stocks sans occasionner de nouvelles pertes. Il convient de souligner dans ce cadre, que la décision de suspension de l'exportation des déchets ferreux en février 2009 et non ferreux en août 2010 a engendré « un impact très négatif sur la situation socioprofessionnelle des récupérateurs et exportateurs », a noté la fédération dans un communiqué.