« Zahrat Ennayirat » ou chroniques de la Régence d'Alger est un ouvrage ancien de l'auteur Mohamed Ben Mohamed el Tilimçani qui raconte les hauts faits d'armes sous la Régence contre les différentes invasions étrangères contre la ville d'Alger. Le titre exact de l'ouvrage est « Les fleurs brillantes ou Zoharate ennayira », annales historiques sur une période faste et glorieuse. Le livre a été traduit par Alphonse Rousseau, secrétaire interprète en Afrique, et publié dans sa traduction française en 1841, en vertu d'une décision du ministre de la Guerre de l'époque. Mohammed Ben Mohammed Tilimçani commence son livre par la formule consacré en Islam et chez les musulmans et par cette phrase : « Louanges à Dieu qui a promis la victoire et le succès à ceux qui clament son unité... ces pages de ce livre... je les ai nommées Zahrat Ennayirat, époque des invasions des armées infidèles. » L'auteur, ayant mis fin à la dernière narration de cette époque par le biais de ses récits, écrira comme épilogue : « Je n'ai composé ces pages et réuni ces lettres que pour faire revivre à jamais le souvenir de ceux qui comme moi-même ont été présents à l'accomplissement de ces évènements pour servir de monuments de gloire à ceux qui morts en martyrs ont acquis la miséricorde et la clémence divine. » Le chroniqueur ajoutera : « Cet ouvrage servira de guide dans l'avenir aux derniers habitants de cette glorieuse province (Alger)... Mon Dieu puisses-tu par les mérites du plus noble de tes serviteurs et du plus courageux de tes adorateurs, Mohamed le Prophète, préserver éternellement Alger La Guerrière comme forteresse la plus expugnable et berceau du courage. » Mohamed Ben Mohamed El Tilimçani se présentera au lecteur ainsi : Mohamed fils de Mohamed fils de Abdel Rahman fils de Djilani fils de Rekia, natif de Tlemcen, de la famille de Menscha el Tschadiri. Une prière sera faite à Dieu par lui au nom de ses père et mère : « Puisse Dieu, bon et clément... accorder le pardon à son père et sa mère, à ses maîtres et enfin à tous les musulmans, hommes, femmes, vivants et morts. » L'auteur rappelle que l'ouvrage Zahrat Ennayirat a été rédigé par ordre de l'Emir Sidi Mohamed Bey.