Comme à l'accoutumée, à chaque ramadhan, le même scénario se reproduit dans les marchés des fruits et légumes, et des viandes. Cette année, côté légumes, c'est le navet qui, à quelques jours du mois du jeûne, s'affiche à 120 dinars le kilo. Le prix des autres légumes a augmenté de 20 à 25 dinars. Ainsi, le poivron est affiché à 120 dinars alors qu'il y deux jours, il a été vendu à 100 dinars. L'aubergine, un légume incontournable pour préparer la ratatouille est cédé à 80 au lieu de 65 dinars. Même le prix de la botte de persil, de coriandre et de céleri, a doublé passant de 10 à 20 dinars. Le citron, encore vert, est proposé à 200 dinars, celui de l'importation est vendu à 250 dinars. La viande, aussi bien la rouge que la blanche a, quant à elle, bien que boudée par les petites bourses, augmenté. Le poulet cédé il n'y a pas longtemps à 250 dinars le kilo est proposé à 350 et la viande rouge a augmenté de 250 dinars le kg. Passant ainsi de 950 à 1200 dinars. Heureusement que les fruits de saison locaux, sont en abondance et leurs prix sont plus ou moins abordables. Hier, aux marchés Ahmed -Bouzrina et Amar El-Kama, seul le poisson a été sollicité par les pères et mères de famille. Et pour cause, la sardine encore toute fraîche a été cédée à 300 dinars/kg. A 10 heures, les marchands de poissons ont vu leurs casiers vidés. Les ménages se sont rabattus sur cette denrée. Contacté, un responsable au niveau du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, expliquera que « tous les produits maraîchers sont disponibles ». Il indiquera qu'« à chaque mois de ramadhan, notamment les premiers jours qui précèdent et la première semaine du jeûne, les prix s'envolent, mais après, les prix se stabilisent ». Ce responsable pointe du doigt le citoyen. Ce dernier, dira-t-il, « est le principal responsable de l'augmentation des prix. Plus les prix flambent et plus le citoyen cherche par n'importe quel moyen à obtenir le produit, a-t-il indiqué. Il rappellera qu'« il y a quelques années, le prix de la courgette, durant le ramadhan, était affiché à 450 dinars et des gens l'achetaient normalement ». Il ajoutera « à notre niveau, nous sollicitons le citoyen afin qu'il adopte un comportement exemplaire dans les marchés en boudant, par exemple, les fruits et légumes dont le prix dépasse l'entendement », a-t-il plaidé. Et de saluer au passage les membres de la fédération nationale des consommateurs qui a lancé l'opération de boycott des viandes rouges durant le ramadhan. Si toutes les familles adhèrent à cette louable initiative, le diktat des marchands de gros sera limité.