Malek Bennabi est un penseur algérien, né en 1905 à Constantine, décédé le 31 octobre 1973 à Alger. Il a étudié les problèmes de civilisation en général et ceux du monde musulman en particulier. Il était fortement imprégné de la culture arabo-musulmane et occidentale. On lui doit un concept sur la « colonisabilité » concept concernant les sociétés en décadence. C'est-à-dire celles qui ont perdu leur dynamique sociale et sont ainsi en état de faiblesse structurelle qui agit comme un appel à la colonisation étrangère, terme qu'il utilisera dans son livre Les conditions de la renaissance. Malek Bennabi a fait sa première entrée à l'école coranique de Tébessa où vivaient ses parents. Ces études, il devait les payer alors que ses parents éprouvaient alors des difficultés à trouver l'argent nécessaire à la scolarisation de leur enfant. Ainsi et après quatre années passées au sein de ladite école, Malek a rejoint l'école française. Il y demeura jusqu'en 1918, année au cours de laquelle il termina les études préparatoires lui ouvrant l'accès au cycle secondaire. Ses brillants résultats lui font décrocher une bourse pour poursuivre ses études à Constantine où il résida chez son oncle qui lui dispensa quelques cours de musique. C'est ainsi qu'il a eu le privilège d'être formé par un homme auprès duquel il apprit beaucoup, le cheikh Abdelmadjid. Il étudia de ce fait la langue arabe à la Grande Mosquée. En 1929, son père lui proposa de se rendre en France pour poursuivre ses études, qu'il rejoint en septembre 1930 et opta pour l'Institut des Langues Orientales. Sa présence à Paris lui permit d'entrer en contact avec l'Association des Jeunes Chrétiens de Paris. Il n'a pu accéder à l'Institut des Langues Orientales car, l'accès pour un musulman algérien ne dépend pas de critères scientifiques, mais des normes politiques en place. C'est pourquoi il opta pour les études en électricité. En 1931, Malek Bennabi épousera une Française qui embrassa l'Islam et prit alors le prénom de « Khedidja ». En 1932, il anima une conférence organisée par l'Association des Jeunes Chrétiens de Paris après avoir été remarqué dans une conférence donnée fin 1931 aux étudiants nord-africains de Paris.