La question fait débat dans les hôpitaux chaque mois de Ramadhan, dans la mesure où certains malades refusent de prendre leurs médicaments, et mettent leur santé en danger. Malgré la maladie, certains musulmans mettent un point d'honneur à bien faire leur Ramadhan. Les malades souhaitant jeûner sont ceux qui posent le plus de problèmes. Il est assez difficile de leur faire cerner les dangers qu'ils encourent, car la plupart veulent vivre leur foi, et souffrent de ne pouvoir faire comme les autres musulmans. Il arrive que malgré l'avis du médecin, ils jeûnent tout de même. Dans ce cas, ils ne prennent pas leurs comprimés, et refusent de s'alimenter, ce qui peut avoir des conséquences fâcheuses (complications, opérations...) sur leur état de santé. Il existe différents types de malades, donc diverses approches. Il arrive que des personnes diabétiques ne suivent pas les consignes de leurs médecins traitants et les obligent à intervenir pour des cas d'hypoglycémie. De même, ceux devant subir une opération sont exemptés du jeûne. Les malades en réanimation et sous perfusion ne se posent pas la question, car ils sont pleinement conscients. Les personnes hospitalisées pour une jambe cassée, par exemple, peuvent jeûner, mais dans certaines conditions, et en prenant soin de ne pas oublier leurs médicaments à la fin de la journée. Les malades qui jeûnent pendant le Ramadhan doivent consulter régulièrement leur médecin et respecter les posologies réadaptées et autres indications médicales. Généralement, la prise de comprimés est répartie à raison de deux heures d'intervalle, une fois l'heure de rompre le jeûne passée. Cela se fait généralement en deux ou trois prises. Que dit exactement le Coran ? Sourate Al-Baqarah (La vache), verset 184 : « (...) Quiconque d'entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d'autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu'avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre (...) ». Selon le texte sacré, il n'y a donc aucun souci à se faire quand on rate une partie du Ramadhan, puisqu'on peut récupérer les jours perdus en jeûnant ultérieurement en conséquence. Les personnes étant dans l'incapacité de vivre pleinement leur foi y trouveront, non pas une disgrâce ou un remords coupable, mais une miséricorde supplémentaire.