Photo : Fouad S. Pour plus d'un milliard de musulmans à travers le monde, le ramadhan est un mois durant lequel on doit purifier son corps et soin esprit par le jeûne. Durant ce sacré mois, on ne doit ni boire ni manger de l'aube jusqu'au crépuscule. Cependant, il est très dangereux de faire carême lorsque l'on est souffrant. Certains malades risquent leur vie en refusant de suivre cette indication. Est-ce une manière de mettre à l'épreuve leur foi ? Ou tout simplement un risque inconsidéré ? Depuis quelques jours, les malades affluent pour avoir l'avis de leur médecin et tous ont la même interrogation : «docteur, puis-je jeûner cette année ?». Faut-il se résigner à rompre le jeûne ou résister à l'épreuve en cas de maladie pendant le ramadhan ? La question fait débat dans les hôpitaux et les cabinets de consultation privés, dans la mesure où certains malades refusent de prendre leurs médicaments, et mettent leur santé en danger. Pour le personnel soignant du service de diabétologie du CHU Mustapha, les malades souhaitant jeûner sont ceux qui posent le plus de problèmes. «Il est assez difficile de les sensibiliser sur les dangers qu'ils encourent, car la plupart veulent vivre leur foi, et souffrent de ne pouvoir faire comme les autres musulmans», nous indique-t-on à l'hôpital. Il arrive que malgré l'avis du médecin, ils jeûnent tout de même. Dans ce cas, ils ne prennent pas leurs comprimés, et refusent de s'alimenter, ce qui peut avoir des conséquences fâcheuses (complications,...) sur leur état de santé. «Ceux qui souffrent de diabète type 1 ou insulino-dépendant ne doivent en aucun cas jeûner surtout que les journées sont très longues. Il arrive cependant que des personnes diabétiques ne suivent pas nos consignes, et nous obligent à intervenir pour des cas d'hypoglycémie par exemple», ajoute le diabétologue. Les autres malades qui jeûnent pendant le ramadhan doivent consulter régulièrement leur médecin et respecter les posologies réadaptées et autres indications médicales. Généralement, la prise de comprimés est répartie à raison de deux heures d'intervalle, une fois l'heure du f'tour. Cela se fait généralement en deux ou trois prises. Il est conseillé de respecter les prescriptions du médecin, mais surtout de ne pas faire bombance, afin d'éviter tout risque de complications.